Un suspect clé dans l’assassinat de Jovenel Moïse a été arrêté à la Jamaïque…

Jovenel Moise, ancien President d'Haiti

Miami, jeudi 21 octobre 2021- Considéré comme un suspect clé dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, Mario Palacios Palacios, un ancien officier militaire colombien, a été arrêté à Kingston au début du mois. Mais l’arrestation était tenue secrète, a appris RHINEWS.

L’arrestation a eu lieu à la Jamaïque. L’opération qui a conduit à cette arrestation a été menée conjointement par les autorités américaines et Interpol.

L’arrestation de Palacios a été confirmée par plusieurs sources haïtiennes et jamaïcaines selon le quotidien floridien, Miami Herald.

La police haïtienne a déclaré que d’anciens soldats colombiens constituaient le commando qui a pris d’assaut la résidence privée de Moïse au milieu de la nuit du 6 au 7 juillet 2021.

Criant que leur présence faisait partie d’une opération de la U.S. Drug Enforcement Administration, ils ont pu accéder à la maison.

Jovenel Moïse a été torturé et abattu à plusieurs reprises, tandis que sa femme, Martine, a été grièvement blessée, selon un rapport d’enquête de 122 pages de la police judiciaire haïtienne. Aucun membre de la sécurité du président n’a été tué ou blessé lors de l’attaque.

Au total, 47 personnes ont été arrêtées en relation avec le crime, dont 18 Colombiens, trois haïtiens américains qui vivaient dans le sud de la Floride et une quinzaine de policiers haïtiens de différents grades.

Des mandats d’arrêt, y compris des notices rouges d’Interpol autorisant une personne à être détenue au niveau international, ont été émis pour un certain nombre de suspects, dont Palacios, connu sous le nom de « Floro ».

Mario Palacios est accusé d’être l’un des principaux exécutants du plan ayant conduit à l’assassinat du président, selon le rapport d’enquête préliminaire de la police haïtienne.

Le suspect est entré en Haïti le 4 juin 2021, selon l’enquête policière et faisait partie de l’équipe Delta de quatre membres qui aurait pénétré dans la chambre du président. Deux des membres de l’équipe ont été tués par la police haïtienne dans la journée du 7 juillet, quelques heures après l’assassinat de Jovenel Moïse.

Le rapport de police énonce les rôles présumés de nombreuses personnes en garde à vue, y compris les mercenaires colombiens qui avaient brusquement quitté un hôtel de charme pour s’installer au domicile d’un autre suspect clé, un trafiquant de drogue condamné, quatre jours avant le meurtre, selon Miami Herald.

Le mandat d’arrêt contre Mario Palacios a été émis presque immédiatement après que la police eut confirmé qu’ils avaient également tué deux mercenaires colombiens.

La police haïtienne, dans son rapport d’enquête, a supposé qu’être « le seul Colombien noir de l’équipe » a permis à Palacios de se fondre facilement dans la population, lui permettant de s’échapper. Parmi ceux qui restent en fuite figurent un ancien cadre de l’unité de lutte contre  la corruption (ULCC), Joseph Felix Badio, et un ancien diplomate, Ashkard Pierre, et Rodolphe Jaar, qui a été condamné pour trafic de drogue.

Source : Miami Herald