Impatient d’intégrer le gouvernement, le SDP donne jusqu’au 1e novembre àAriel Henry pour mettre en place une nouvelle équipe

Andre Michel, porte-parole du Secteur Democratique et Populaire (SDP)

Port-au-Prince, jeudi 21 octobre 2021- Le secteur démocratique et populaire (SDP) est mecontent du comportement du chef du gouvernement de facto Ariel Henry qui, estime-t-il, tarde à mettre en œuvre l’accord du 11 septembre qui prévoit entre autres la formation d’un nouveau gouvernement.

Selon le secteur démocratique et populaire la formation d’un gouvernement de “consensus largement large” avant le 1e novembre devrait permettre d’aborder les problèmes auxquels la population est confrontée.

Estimant que le gouvernement de Jovenel Moise a échoué lamentablement, le SDP a souligné que l’équipe en place devrait faire place à un gouvernement qui saura adresser la crise multidimensionnelle qui affecte le pays.

“C’est la responsabilité d’Ariel de le faire. Il s’est engagé dans le cadre de l’accord du 11 septembre à le faire, il doit respecter son mot, ”a déclaré André Michel, menaçant d’appeler la population à gagner les rues pour contraindre le chef du gouvernement de fait à respecter ledit accord.

Selon André Michel, le secteur Démocratique et populaire est ‘‘accroché aux revendications de la population et ces revendications sont contenues dans l’accord du 11 septembre’’ qui n’arrive toujours pas à apaiser la situation.

L’insécurité bat son plein dans le pays. Les gangs criminels qui kidnappent, tuent et violent imposent leurs lois et contrôlent près de 60% de la région métropolitaine selon certaines organisations des droits humains.

En plus de l’insécurité criminelle, plus de 40% de la population vit en insécurité alimentaire. Le pays est également confronté à des difficultés d’approvisionnement en carburant. Ce qui a poussé les syndicats du transport en commun a observé deux journées de grève lundi et mardi dernier.

Le pouvoir en place n’a toujours pas réagi alors que des mouvements de protestations spontanées se poursuivent à Jacmel, au Cap Haïtien, à Delmas, à Port-au-Prince, à Mirebalais et à Jérémie entre autres pour dénoncer l’insécurité la pénurie de carburant sur le marché.