Haïti/Police : Léon Charles, a présenté jeudi, sa lettre de démission au Conseil des ministres et retourne à l’OEA comme Ambassadeur

Leon Charles, directeur general a.i de la PNH

Port-au-Prince, 21 octobre 2021- C’est confirmé, Léon Charles a remis sa lettre de démission en conseil des ministres ce jeudi 21 octobre 2021.

Objet de nombreuses critiques pour son inefficacité, le désormais ex-numéro 1 de la PNH est provisoirement remplacé par l’inspecteur général de l’institution, Frantz Elbé.

Dans les couloirs de la Primature, on annonce que M. Léon Charles retourne à l’OEA comme Ambassadeur, poste qu’il avait occupé avant d’être nomme en novembre 2020 à la tête de l’institution policière.

Léon Charles avait remplacé Rameau Normil en novembre 2020, qui peinait à assurer la sécurité de la population avec la prolifération des gangs armés dans la capitale et dans les villes de province et surtout des actes de kidnapping contre rançon enregistrés en cascade à Port-au-Prince.

Ancien responsable des garde-côtes, Léon Charles, avait déjà dirigé la PNH au lendemain de la chute de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004.

Il a passé seize mois à la tête de l’institution policière avant d’être muté, au poste de ministre-conseiller à l’ambassade d’Haïti à Washington, puis Représentant d’Haïti au sein de l’Organisation des Etats Américains (OEA) jusqu’à sa nomination à la Police Nationale d’Haïti en 2020 sous la présidence de Jovenel Moïse.

Au cours de ces derniers mois, les actes de violence et la criminalité ont connu une augmentation spectaculaire. De nombreux secteurs politiques et de la société civile, de simples citoyens ont sévèrement critiqué le leadership de Léon Charles qui n’a pas pu rétablir un climat sécuritaire dans le pays.

Les différentes opérations policières menées sous le commandement de M. Charles se sont soldées par des échecs.

L’une d’entre elles remonte au 12 mars 2021 où au moins six policiers ont été tués à Village de Dieu. Les corps des victimes ont été mutilés. Leurs restes n’ont jamais été récupérés.

Le président de la République Jovenel Moïse  a été assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet, dans des conditions toujours non élucidées.