4,3 millions de personnes, soit 44% de la population générale souffrent d’insécurité alimentaire, selon la Coordination Nationale de Sécurité Alimentaire

 

Par Jacques Kolo,

 

Port-au-Prince, 15 octobre  2021 –(RHInews)- “Agir pour l’avenir: Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie”. C’est le thème retenu cette année par le Fond des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour célébrer la journée mondiale de l’alimentation.

 

Sur fond de Covid-19 et d’une crise politique  qui fragilisent d’avantage  l’économie haitienne déjà précaire, le projet “RANFOSE” indique que “cette situation continue d’aggraver l’insécurité alimentaire et exacerber  la crise humanitaire présente en Haiti depuis quelques années”.

 

D’ou la nécessité, selon le projet “RANFOSE” qui reçoit un appui financier de l’USAID, d’adopter des mesures adéquates pour améliorer l’accès à une alimentation plus saine , diversifiée et riche en micronutriments en Haiti.

 

Le projet “RANFOSE” plaide pour le renforcement du cadre légal de la fortification alimentaire, le contrôle  de la qualité des aliments fortifiés et l’engagement du secteur privé haitien aux fins de production et de commercialisation  des aliments correctements  fortifiés.

 

Faisant un diagnostic de l’insécurité alimentaire en Haiti, le projet “RANFOSE” note que “ les conditions climatiques ont été peu favorables à des récoltes satisfaisantes avec des précipitations inférieures à la normale”.

 

Ajouter à cela, l’insécurité routière, la dépréciation de la gourde  par rapport au dollar américain, la récession économique mondiale, la flambée des prix des produits de première nécessité exacerbent également la crise humanitaire avec une diminution considérable du pouvoir d’achat dans les ménages. 

 

Reprenant des chiffres statistiques alarmants de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire en Haiti, un organisme d’Etat, 4,3 millions de personnes soit 44% de la population générale souffrent d’insécurité alimentaire  dont 14% d’entre eux en sont sévèrement affectés.

 

Une situation qui risque de s’aggraver d’avantage, selon les projections pour 2022.

 

Par ailleurs, l’UNICEF estime que “si aucune intervention n’est faite, le nombre d’enfants affectés par la malnutrition aigue sévère risque de doubler cette année avec plus de 86 mille enfants de moins de cinq ans touchés, contre 40 mille enfants l’année dernière.

 

Le projet “RANFOSE”, dans son communiqué public daté du 15 octobre 2021, dénonce ce qu’il appelle “la faim cachée” qui continue de toucher  la population haitienne avec 49% des femmes non enceintes  en âge de procréer et 66% des enfants  de 6 mois à 5 ans qui sont anémiés.

 

“La faim cachée” se définit comme étant une alimentation en quantité suffisante , mais pauvre en vitamines et minéraux.