Port-au-Prince, lundi 18 octobre 2021- Le secteur démocratique et populaire (SDP) qui dit condamner la dégradation accélérée de la situation sécuritaire du pays, rend les ‘‘Jovenelistes et les Martellistes’’ qu’il accuse de continuer d’alimenter la violence des gangs pour mieux garder le contrôle du pouvoir politique.

Selon un communiqué de cette plateforme politique qui est lié par accord avec le chef du gouvernement de facto Ariel Henry qui assure la continuité du régime PHTK, ‘‘le pays compte 15 à 20 cas de kidnapping connus par jour et personne n’est épargné.’’

Le SDP qui s’efforce de se distancer du PHTK souligne que ‘‘cette situation catastrophique représente la pointe de l’iceberg de l’héritage des 10 ans de pouvoir de PHTK, Jovenelistes et Martellistes confondus.’’

‘‘Durant les dix (10) dernières années, le pays a été dirigé par une équipe de voyous qui a gangstérisé les quartiers populaires relève le SDP qui affirme qu’aujourd’hui encore, des hauts fonctionnaires PHTKistes de l’ETAT continuent de financer les groupes criminels qui kidnappent et violent nos femmes et nos filles à Port-au-Prince, à La Croix des Bouquets, à carrefour, à Delmas, à Cité Soleil et à Pétion Ville.’’

Affirmant ‘‘qu’il ne pactisera jamais avec les criminels et les corrompus qui ont détruit le pays pendant les 10 dernières années, le secteur démocratique et populaire appelle Ariel Henry à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité de la population, conformément à la Constitution, aux lois de la République et à l’accord du 11 Septembre 2021 pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire.’’

Le SDP estime que ‘‘le leadership de la Police Nationale d’Haïti a failli à sa mission et que des changements majeurs doivent être réalisés pour l’émergence d’un nouveau leadership et la mise en confiance des policiers qui travaillent dans des conditions exécrables.’’

Le secteur démocratique de Nenel Cassy, de Marjory Michel, de Ricard Pierre et d’André Michel entre autres, souligne que ‘‘des organisations de la société civile ont très clairement établi dans des rapports scientifiques les étroites relations qui existent entre le PHTK et les groupes criminels qui pillent, tuent, violent, kidnappent et casent en toute impunité dans le pays sous l’œil complaisant ou impuissant des autorités policières.’’

Le Secteur Démocratique et Populaire dit ‘‘réitérer sa volonté inébranlable de continuer le combat pour le changement effectif des conditions de vie de la population, arguant qu’il ne fera jamais le jeu des opportunistes qui veulent profiter de la colère de la population pour récupérer le Pouvoir au profit des intérêts de l’oligarchie.’’

Plus d’un mois après la signature de l’accord du 11 septembre entre Ariel Henry et plusieurs organisations politiques et de base dont la Fusion, INITE et le SDP entre autres, pas grand-chose n’a été réalisé pour sa mise en œuvre, à part le renvoi du CEP contesté formé par l’ex-président Jovenel Moïse.

La formation d’un nouveau gouvernement prévu par le document se fait toujours attendre.