“La société politique et civile haïtienne assument leur rôle de vigile de la démocratie, face au spectre grimaçant de la dictature”

André Michel, avocat, porte-parole du SDP, membre de DIRPOD

Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 15 février 2021 –(RHInews) En ce sens, la réponse de la société civile et la société politique est sans équivoque !

Tous les secteurs du pays dans leur diversité et pluralité se mobilisent pour faire échec à toute tentative de Jovenel Moïse de plonger à nouveau le pays dans une autre dictature, après celle de François et de Jean-Claude Duvalier qui a duré au total vingt-neuf (29) ans.

Me. André Michel en a fait le constat le samedi 20 février 2021, lors d’un point de presse.

Pour lui, il s’agit d’une mobilisation multiforme et multisectorielle enclenchée par les secteurs vitaux du pays en réponse aux menées anti-démocratiques de Jovenel Moïse qui souhaite garder le pouvoir politique par la force, au-delà de l’expiration de son mandat constitutionnel, le 7 février 2021.

Me. André Michel qui dirige une composante de l’opposition haïtienne, le Secteur Démocratique et Populaire, a noté plusieurs grandes mobilisations annoncées par des forces vives du pays entre autres celles des 21 et 22 février par des étudiants, syndicats, artistes motards et autres et celle du 28 février par le secteur protestant, la Fédération des barreaux et le groupe des droits humains.

“Nous sommes encouragés de constater que tous les secteurs de la vie nationale sont engagés pour faire échec à la dictature de Jovenel Moïse”, a fait remarquer Me. André Michel qui, par ailleurs, a réclamé de la police nationale le respect des droits des citoyens qui décident de manifester publiquement, en vertu de la constitution.

‘’Le policier n’a pas à exécuter un ordre manifestement illégal. L’institution policière a le devoir de protéger les vies et les biens, ainsi que les manifestations sur la voie publique, a lancé l’homme politique.’’

Me. André Michel a fait part de sa solidarité vis-à-vis de tous ceux qui, à son avis, traversent des moments difficiles, notamment ceux qui ont été arrêtés avec le juge Yvickel Dabrésil le 7 février dernier sous le fallacieux prétexte d’attenter à la vie de Jovenel Moïse pour renverser son régime.

Il a cité entre autres Dr Marie Antoinette Gauthier, l’Agronome Louis Buteau, l’Inspectrice Générale de la police Marie-Louise Gauthier.

Il a également réclamé l’élargissement de tous les autres prisonniers politiques incluant les policiers appréhendés à Petit-Goâve, le 21 janvier dernier et ceux de Petit-Bois le 7 février, l’homme politique Arnel Bélizaire et les nommés Killick et Babas.

Ils seront tous libérés par le nouveau gouvernement de transition, a-t-il anticipé.

Me. André Michel a aussi mentionné le nom de l’ex-Maire de la capitale Youri Chevry, ainsi que sa famille qui a dû laisser le pays en catastrophe à cause des “persécutions politiques”.

Il a eu également un mot pour le système judiciaire haïtien en sens dessus dessous à cause de l’interférence de Jovenel Moïse qui décide d’envoyer à la retraite trois (3) juges de la Cour de Cassation encore actifs, en dehors de la procédure indiquée par la loi.

“C’est une situation inacceptable qui mérite d’être dénoncée”, a lancé furieusement Me. André Miche.