“Il faut une révolte populaire robuste pour résoudre la crise la crise haïtienne”- Dr. Roger Biamby…

Dr. Roger E. Biamby, politologue, Analyste et activiste politique

MIAMI, mercredi 5 juillet 2023- Contrairement au secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres qui propose le déploiement d’une force internationale robuste pour adresser le problème de l’insécurité en Haïti, le politologue Roger Biamby estime “qu’il faut une révolte populaire robuste pour sortir le pays de l’impasse.”

À plusieurs reprises, le patron de l’ONU, a plaidé en faveur de l’envoi d’une force militaire internationale robuste pour faire face à la crise humanitaire et aux gangs criminels qui occupent de vaste étendu du territoire national.

Selon Biamby, “ceux qui pactisent avec le pouvoir en place, allié des gangs criminels ayant mis le pays à genoux, ne peuvent pas être des pourvoyeurs de solution aux problèmes qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer.”

“Ils n’ont aucune morale pour jouer un tel rôle. Ils sont coupables autant que leurs ouvriers politiques recrutés dans le seul objectif pour saper tous les efforts des patriotes haïtiens œuvrant en faveur d’une solution pacifique et durable à la crise”, dit-il.

“Avec l’appui de la communauté internationale, Ariel Henry s’est révélé particulièrement intransigeant et arrogant au point de se refuser à tout consensus qui pourrait favoriser une issue à la crise”, déclare-t-il.

Il affirme que “de nombreuses organisations politiques, de la société civile et personnalités se sont déjà entendues sur une formule pour conduire le pays vers une transition de rupture, mais Henry et ses tuteurs internationaux ont roulé tout le monde dans la farine. Ils ont préféré entraîner le pays dans le chaos”, déplore Biamby.

“Alors qu’ils soutiennent aveuglément le régime illégitime et inconstitutionnel d’Ariel Henry, poursuit-il, les américains ont toujours dit que la solution à la crise doit être haïtienne, doit être trouvée par les haïtiens, nous devons les prendre au mot en exerçant notre droit de peuple souverain pour renverser la situation actuelle en Haïti.”

“Après deux ans de gestion, Ariel Henry n’a rien fait pour soulager les souffrances de la population, dégager un large consensus afin de créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections pour doter le pays d’autorités légitimes et neutraliser les gangs armés, souligne-t-il, ajoutant personne ne doit prétendre pouvoir maintenir ce régime aussi incompétent et cynique.”

Selon lui, “il y a urgence pour que les haïtiens se mobilisent partout dans le pays et à l’étranger, sans désemparer, pour arriver à bout de ce pouvoir corrompu et indécent qui travaille contre les intérêts d’Haïti.”

“C’est pourquoi, insiste-t-il, il est indispensable que le mouvement “Bwa Kale” (Bois épluché) soit structuré afin de mettre hors d’état de nuire toutes les forces ténébreuses qui se liguent pour faire dérailler définitivement le projet démocratique du peuple haïtien.”

« Le règne de la bêtise doit prendre fin. Nous devons impérativement nous débarrasser de ces ennemis de la patrie. Étant donné que, sous les diktats de leurs maîtres étrangers, ils se refusent à tout compromis, nous devons les contraindre à quitter le pouvoir sans délai ni condition. C’est ainsi que nous poserons les bases d’une nouvelle coopération avec les exportateurs d’idéologie et de méthode de développement toute faite, en vue d’un nouveau démarrage pour notre pays », déclare Roger Biamby.

“Au nom du droit à l’autodétermination des peuples, le moment est venu pour Haïti de recouvrer et d’affirmer sa souveraineté, de diversifier ses relations de coopération sur la base d’une diplomatie utile, intelligente et en conformité avec les besoins du pays “, insiste-t-il.

“Pour y arriver, il faut que les forces progressistes haïtiennes unissent leurs efforts afin de surmonter les obstacles que les forces rétrogrades et réactionnaires érigeront sur notre route”, soutient Biamby.

“Nous devons le faire pour nous-mêmes et nos enfants. Personne ne fera à notre place. Haïti nous appartient et nous lui appartenons. Notre plus grande tâche aujourd’hui, c’est de le délivrer de ses oppresseurs nations et internationaux”, lance-t-il.

« Se révolter contre un système qui nous opprime et nous déshumanise, n’est pas une faute. C’est un devoir citoyen et patriotique. S’accommoder de la situation actuelle, est une honte et un acte de trahison contre nous-mêmes et la patrie », déclare Biamby qui interpelle le secteur religieux, les vodouïsants, la jeunesse haïtienne à se mobiliser pour faire échec au projet de malheur des ennemis d’Haïti.