Les magistrats haïtiens à nouveau en grève illimitée pour dénoncer les atteintes à l’indépendance de la magistrature

Me. Rene Sylvestre, president de la Cour de Cassation et du CSPJ

Port-au-Prince, 13 février 2021- A la demande des associations des magistrats haïtiens, les juges des dix-huit (10) juridictions de la République, des Tribunaux de Paix à la Cour de Cassation d’observer, sont appelés à observer un arrêt de travail à partir du lundi 15 février 2021, pour forcer l’exécutif à respecter l’indépendance de la magistrature haïtienne.

Cette grève des magistrats vise en autres à exiger le respect de la Constitution, les Lois de la République et les Conventions internationales ratifiées par Haïti garantissant l’indépendance de la Justice.

Elle consiste également à exiger le retrait des deux arrêtés pris en marge de la Constitution et de La loi : l’arrêté du 08 février 2021 et celui du 11 février 2021 ; la réintégration du Greffier Christophe Espérance révoqué illégalement par le Ministre de la justice, Monsieur Rockefeller Vincent, pour avoir siégé à l’audience d’Habeas Corpus initiée en faveur du Juge Dabrésil.

L’ANAMAH, le RENAMAH et l’AMP demandent, par ailleurs, aux Président et Vice- Président de la Cour de Cassation, Magistrats René Sylvestre et Jean Claude THéogène, ainsi qu’aux honorables Juges de ladite Cour d’observer scrupuleusement cet arrêt de travail et de ne pas recevoir la prestation de serment des sieurs Octélus Dorvilien, Pierre Harry Alexis et Louiselmé Joseph pour éviter d’effondrer totalement la justice du pays.

Les magistrats appellent également à la collaboration des autres associations dont la fédération des barreaux d’Haïti (FBH) et de l’Association Nationale des Greffiers Haïtiens (ANAGH), les juges des tribunaux de paix et leurs suppléants et d’autres organisations de la société pour le ‘’strict respect de cet arrêt de travail dans toute sa forme et teneur et pour le triomphe du droit et de la Justice en Haïti.’’

Les associations de magistrats disent accepter la mise en place d’une cellule d’urgence pour traiter les cas de violation des libertés individuelles.