“Fraudeuse récidiviste, Yanick Pierre-Louis plaide coupable d’avoir à nouveau subtilisé de l’argent à un de ses employeurs”, selon le Journal de Montréal…

PHOTO Martin Alarie: Yanick Pierre-Louis...

SAINT-JÉRÔME, 19 décembre 2023 (GEN) – Yanick Pierre-Louis, “une fraudeuse impénitente” déjà condamnée pour avoir frustré un employeur de 2 millions de dollars à la fin des années 1990, a admis lundi avoir détourné de l’argent à nouveau, cette fois-ci d’une somme approchant les 100 000 $.

Au palais de justice de Saint-Jérôme, Yanick Pierre-Louis, 57 ans, a plaidé coupable pour avoir fraudé l’entreprise pour laquelle elle travaillait en 2017 et 2018, s’appropriant la somme de 87 705 $.

À l’époque, résidant à Blainville, elle occupait le poste de “paie-maître” chez B3CG, à Saint-Eustache.

“En exerçant ses fonctions, l’accusée a déposé des montants auxquels elle n’avait pas droit […] dans son compte personnel”, indique le résumé des faits présenté par les parties.

Ces sommes étaient en apparence destinées à des employés qui n’étaient plus en poste dans l’entreprise. Cependant, Pierre-Louis déclarait qu’ils étaient toujours actifs, s’octroyant personnellement l’intégralité de ces fonds.

Ce n’était pourtant pas la première fois que cette mère monoparentale de trois enfants se faisait prendre en flagrant délit sur son lieu de travail.

Entre 1997 et 2001, détenant un baccalauréat en administration, elle avait détourné la somme colossale de 2 393 494 $ de son employeur, alors Québecor Media, comme en témoignent les notes sténographiques de ses audiences de l’époque.

Son stratagème, très similaire, avait été découvert par une caissière de la Banque Nationale. Pas moins de 236 transactions frauduleuses avaient été enregistrées dans ses comptes.

Lors de son arrestation, Pierre-Louis avait été trouvée en possession d’environ 15 000 $ en espèces, dans des enveloppes dans son sac à main. Elle avait évidemment été suspendue et licenciée.

Malgré la somme importante détournée, elle était endettée au moment de plaider coupable en 2009, écopant de trois ans de prison. 260 000 $ avaient été récupérés par l’employeur via une saisie et des remboursements, mais le reste de l’argent demeurait introuvable.

Selon l’agent de probation qui avait rédigé son rapport pré sentenciel, “la fin justifie toujours les moyens” pour Pierre-Louis, dépourvue de tout remords et présentant un “risque bien présent” de récidive.

Le processus judiciaire n’a apparemment pas eu d’impact positif sur son comportement, puisqu’elle avait obtenu un diplôme d’infirmière auxiliaire, mais avait été radiée de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires pour avoir volé un chèque de plus de 1000 $ à une patiente.

Les observations sur sa peine dans cette affaire seront présentées en mars prochain. Yanick Pierre-Louis est également impliquée dans une autre affaire de fraude d’employeur.

 

Source : https://www.journaldemontreal.com/