ECC appellent les enquêteurs nationaux, internationaux, l’ULCC et l’UCREF à déterminer la provenance des fonds trouvés en la résidence de Jovenel Moïse

Jovenel Moise, ancien president de la Republique

Port-au-Prince, mardi 10 août 2021- Ensemble contre la corruption (ECC) exige que l’origine et la provenance de fortes quantités d’argent en dollar et en gourde retrouvées en la résidence de l’ex-président Jovenel Moïse le jour de son assassinat tragique le 7 juillet dernier.

ECC estime que les membres de la famille du président défunt (épouse et enfants) enfants doivent pouvoir éclairer l’opinion publique et faire la transparence la plus totale sur ce dossier aussi compromettant vis-à-vis des lois haïtiennes et conventions internationales, dont Haïti est partie.

Selon ECC, la famille doit raisonnablement justifier cet enrichissement par rapport à ses revenus légitimes. ‘‘L’information communiquée par l’ancien conseiller Rénald Lubérice, faisant croire que l’ex-président se préparait à ouvrir sa propre banque privée, ne peut en rien justifier que plus d’un million de dollars en cash soient retracés au domicile de l’ex-président,’’ écrit ECC dans un communiqué.

Rappelant qu’un ancien chauffeur et homme de confiance de l’ex-président, Mathieu Joseph, a été arrêté le 3 mars 2021 à Miragoâne par la Drug Enforcement Administration (DEA), pour trafic illicite de la drogue, ECC se demande si ces fonds seraient liés au trafic de la drogue.

‘‘S’agit-il de fonds tirés de combines et autres transactions douteuses constituant des actes de corruptions dans les finances publiques, s’interroge ECC, soulignant avoir toujours fait état de malversations de puissantes autorités haïtiennes dans la passation illégale de marché public, l’enrichissement illicite, le blanchiment des avoirs.’’

ECC se questionne aussi sur la possibilité que ces fonds proviennent de ‘‘l’ONA, l’OFATMA, l’OAVCT, l’AAN, l’APN ou autres, destinées au service à la population, mais dont les performances financières et l’amélioration des services n’ont jamais été les critères de choix de leurs dirigeants.’’

L’organisation rappelle aux autorités judiciaires et aux institutions spécialisées dans la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux que la loi leur fait obligation de faire toute la lumière sur l’origine et la provenance de ces fonds trouvés chez l’ex-président Jovenel Moïse.