Le pays doté bientôt d’un nouveau gouvernement de facto conduit cette fois par Dr. Ariel Henry !

Ariel Henry, premier ministre du gouvernement de facto

Port-au-Prince, lundi 19 juin 2021- Nommé par Jovenel Moïse avant son assassinat, validé par le Core Group, Dr. Ariel Henry a annoncé hier dimanche la formation de son cabinet ministériel.

Dans un message pré-enregistré distribué dans les médias, Ariel Henry a informé qu’un gouvernement ‘’consensuel et inclusif’’ devrait être formé sous peu et restera en place jusqu’à l’organisation des prochaines élections.

Il a, en fait repris les recommandations faites par le Core Group qui, dans un communiqué de presse samedi dernier lui avait exprimé son soutien et appelé à la formation d’un gouvernement de consensus.

Affirmant avoir rencontré de nombreux acteurs politiques, du secteur privé et de la société civile, Ariel Henry a déclaré avoir l’intention de poursuivre et d’approfondir ces discussions afin de construire, a-t-il dit, un consensus suffisant autour d’un accord politique.

Il a appelé à l’unité nationale pour redresser la situation et éviter au pays de sombrer dans le chaos. M. Henry a également promis de rendre justice a Jovenel Moïse, assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 en sa résidence à Pèlerin 5, à Pétion-Ville.

Dr. Ariel Henry est le 7e premier ministre de Jovenel Moïse en quatre (4) ans d’exercice du pouvoir.

Il est aussi le 5e premier ministre non ratifié de Jovenel Moïse. Seuls les premiers ministres Jack Guy Lafontant et Jean Henry Céant ont été ratifiés par les deux chambres du parlement.

La décision du Core Group d’imposer un premier ministre au pays, a peut-être mis fin à la guerre de succession déclenchée entre Claude Joseph, Joseph Lambert et Ariel Henry, depuis l’assassinat de Jovenel Moïse le 7 juillet dernier.

Claude Joseph a d’ailleurs affirmé au Miami Herald ce lundi qu’il prévoit de transmettre le pouvoir dees ce mardi a son remplaçant, Ariel Henry.

“Il n’y a aucune pression pour que je prenne cette décision”, a déclaré Claude Joseph au Miami Herald. “J’ai juste décidé de lui transférer le pouvoir parce qu’il était la dernière volonté du président, même si le processus n’était pas terminé.”

L’opposition et la société civile haïtienne qui promeuvent depuis près de deux ans une transition de rupture, peinent encore à conclure un accord politique. Entretemps, avec l’imposition de Ariel Henry comme premier ministre de facto par le Core Group, le pays s’enfonce dans la continuité ‘’Tet kale’’ avec la même politique, la même mission et les mems objectifs pour aboutir probablement aux mêmes résultats.