Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, le 18 mai 2020-(RHI-news)-Le président haïtien Jovenel Moïse s’est lancé dans une virulente tirade contre ceux qu’il appelle les tenants du “statu quo” qui souhaiteraient voir son échec pour avoir voulu doter le pays d’infractructures de toutes sortes et changer le paysage socio-économique.

Dans un discours-fleuve truffé de propos acides, à l’occasion du 18 mai, fête du drapeau et de l’université, Jovenel Moïse a dénoncé un “systeme mafieux” mis en place par un petit groupe de nantis locaux pour s’accaparer des richesses nationales au détriment des masses demunies.

“Ils prennent le pays en otage. Ils ne veulent pas payer des taxes, pratiquent la contrebande et l’évasion fiscale”, s’est plaint amèrement le président, faisant ainsi amende honorable. Il dit avoir déjà bouclé trois (3) ans, 3 mois et 11 jours au pouvoir.

Après des considérations historiques débouchant sur la création du drapeau et l’assassinat du fondateur de la nation Jean Jacques Dessalines, le président Jovenel Moïse a imputé la responsabilité de l’échec du pays à ce petit groupe de nantis qu’il avait déjà qualifiés “d’oligarques corrompus”, lors de son discours du 1er mai dernier.

Dressant un bilan très peu reluisant après 217 années de création du bicolore bleu et rouge a l’Arcahaie, Jovenel Moïse a indiqué que cinq cent mille enfants en âge scolaire n’ont pas accès au pain de l’instruction, 4 millions d’âmes sont affamées, 60% de la population active sont au chômage, 73% de la population n’ont pas accès à l’électricité, 4 mille kilometres de route n’ont toujours pas été construits”.

Comme pour désigner un bouc émissaire, Jovenel Moïse croit qu’il faut éliminer ce système mis en place par ces “nantis cupides” qui génère la corruption, la violence, la misère et la division. Il a déclaré au passage que les pays de la communauté internationale sont de vrais amis d’Haïti.

Au nombre de ses réalisations, Jovenel Moïse a énuméré l’asphaltage d’une route secondaire dans la périphérie de la ville de Jérémie communément appelée “Route numéro II”, la construction de l’aérogare de Jérémie et le barrage sur la rivière Marion. Il a souligné que le pays n’a jamais eu un plan de réseau électrique, depuis l’avènement du président Antoine Simon ( 6 decembre 1908/3 aout 1911).

A ses adversaires politiques, le président haïtien a redit qu’il faut aller aux élections pour avoir la confiance de la population, comme il l’a déjà fait. Il est hors de question, selon lui, d’utiliser d’autres subterfuges pour s’accaparer du pouvoir politique.

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