Haïti/Politique : Que peut nous apporter la mission de bons offices de l’OEA ?

Luis Almagro secretaire general de l'OEA et Jovenel Moise, president de facto d'Haiti

Port-au-Prince, dimanche 6 juin 2021- Divers partis politiques de l’opposition sont invités à une importante réunion du Bureau de l’Organisation des Etats Américains (OEA) ce mardi 8 juin 2021, en vue de trouver un accord politique, pour débloquer la crise socio-politique et faciliter la tenue des prochaines élections avant la fin de l’année.

Cette mission de bons offices de l’OEA, composée des représentants du Canada, du Costa Rica, de l’Equateur, de Saint-Vincent et les Grenadines et des Etats-Unis d’Amérique, va faciliter le dialogue entre les protagonistes, de façon à conduire le pays vers des élections libres, transparentes et équitables.

Depuis le 7 février dernier, le pays est plongé dans une crise sans précédent : La terreur des gangs armés dans les quartiers de Bel-Air, de Martissant, entrée sud de la capitale, laisse à désirer.

Les émissaires de l’OEA devront se pencher sur le projet de référendum constitutionnel qui crée la pomme de discorde entre l’opposition et le gouvernement. Un menu très chargé pour la mission de l’OEA qui devra s’entretenir avec le secteur privé des affaires et de la société civile.

Si déjà, la Plateforme Pitit Dessalines de Jean Charles Moïse décline l’invitation de la mission de l’OEA, pour le Coordonnateur national du parti ‘’Ayiti An AKsyon’’ (AAA) de l’ex-sénateur Youri Latortue, confirme quant à lui sa présence, malgré ses réserves.

“C’est une bonne occasion pour moi d’exposer quelques bonnes vérités à la mission de l’OEA, soutient l’ancien parlementaire de l’Artibonite, qui n’a pas l’assentiment des autres leaders de la Direction de l’Opposition Démocratique (Dirpod).

Du côté du gouvernement, c’est le branle-bas. Gestion de la Covid-19, avec deux variants ravageurs, la prolifération des gangs armés qui gagne davantage de terrain et le référendum, comme défi majeur de l’Exécutif.

Que peut faire l’OEA devant tous ces dossiers brûlants, qui méritent des réponses immédiates. S’achemine-t-on vers une transition en douceur ?’’ Autant de questions dont les réponses devraient permettre au pays de savoir si dans les prochaines semaines ou les prochains mois, une solution interviendra pour mettre fin au calvaire des haitiens.