Plainte contre le doyen du Tribunal de Première Instance de Fort-Liberté, Wilfrid Brutus pour corruption présumée…

Vue du Palais de Jutice de Fort-Liberte...

FORT-LIBERTE, mercredi 10 avril 2024– Dans un scandale révélateur de la corruption généralisée et du dysfonctionnement administratif, les membres de la « Kodinasyon Rezistans kont Dapiyanp sou Tê Peyizan nan No ak Nodès » (KRDTPN-NE), basée à Terrier-Rouge, déposent une plainte sévère contre le Doyen Wilfrid Brutus du Tribunal de Première Instance (TPI) de Fort-Liberté.

‘‘Accusé de corruption flagrante, de gaspillage administratif et de violation de l’éthique professionnelle, ce dossier souligne les pratiques illégales et immorales qui ont plongé la justice dans une crise sans précédent’’, selon les plaignants.

« Malgré les appels répétés à l’action et les manifestations pacifiques, le Doyen Wilfrid Brutus semble opérer en toute impunité, protégé par des alliés influents au sein du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) » », déclarent les paysans

‘‘Les paysans de la région sont les premières victimes de cette impunité, confrontés à des spoliations massives de leurs terres, orchestrées par le Doyen lui-même en collaboration avec des individus sans scrupules’’, dénoncent-ils.

Le Doyen est accusé de participer activement à des opérations de dépossession des terres agricoles appartenant aux paysans de la région. ‘‘Sous prétexte d’ordonnances judiciaires douteuses, il favorise la vente de ces terres à des tiers, sans aucun titre de propriété légitime, en échange de pots-de-vin substantiels. Cette pratique a laissé de nombreux paysans sans recours légal, exposés à la perte de leurs moyens de subsistance’’, déplorent les plaignants.

Selon les paysans, le Doyen Brutus serait également impliqué dans l’accaparement de terres appartenant au domaine privé de l’État. En délivrant des ordonnances douteuses, il faciliterait l’occupation illégale de ces terres par des individus malintentionnés, en échange de gains financiers personnels. ‘‘Cette complicité dans la spoliation des ressources publiques aggrave les difficultés économiques des communautés locales et nuit à leur développement’’, soutiennent les paysans.

Les paysans affirment dans leur plainte que les pratiques de corruption de Me Brutus s’étendent également aux frais de justice, avec des accusations d’extorsion financière à l’égard des citoyens les plus vulnérables. Des frais exorbitants sont exigés pour le traitement des affaires familiales et des violences conjugales, privant ainsi de nombreux individus de l’accès à la justice.

« Cette exploitation systématique des plus démunis pour enrichissement personnel est inacceptable et doit être sévèrement sanctionnée », suggèrent-ils.

Le Doyen est également accusé de saboter délibérément le fonctionnement du greffe du Tribunal, en manipulant les dossiers et en exerçant un contrôle absolu sur les procédures administratives. L’absence de registres officiels et de contrôle des dossiers civils et pénaux témoigne d’une gestion chaotique et partiale, mettant en péril l’intégrité même de la justice.

Face à ces accusations accablantes, les membres de la ‘‘KRDTPN-NE’’ appellent à une enquête approfondie et impartiale sur les agissements du Doyen Wilfrid Brutus et de ses complices.

‘‘La justice doit être rendue aux victimes de la corruption et de l’injustice, et des mesures urgentes doivent être prises pour restaurer la confiance dans le système judiciaire. L’impunité ne peut plus être tolérée, et ceux qui abusent de leur pouvoir doivent en répondre devant la loi’’, déclarent-ils.

En dénonçant ces pratiques scandaleuses, la société civile de la région du Nord-est affirme son engagement en faveur de la transparence, de la responsabilité et de la justice pour tous. Il est temps de mettre un terme à la culture de l’impunité et de garantir que la loi s’applique à tous, sans exception.

« La lutte contre la corruption et la défense de l’intégrité judiciaire sont des défis cruciaux pour le développement et la stabilité de notre société. En unissant nos voix et en demandant des comptes à ceux qui trahissent la confiance du public, nous pouvons œuvrer ensemble pour un avenir où la justice prévaut et où les droits de chacun sont respectés », soutiennent les paysans.