L’exécution d’un contrat commercial sert de prétexte à une instrumentalisation de l’appareil judiciaire haïtien, écrit la SOGENER

Dimitri Vorbe, responsable de la SOGENER

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 9 août 2020- (RHInews)- Dans cette note de presse du 6 août 2020 dont copie est parvenue au RHInews, la Société Générale d’Energie (SOGENER) dénonce de “graves atteintes aux droits et aux libertés dont la Compagnie, les membres de la famille Vorbe et Agnès Elisabeth Débrosse Préval continuent d’être victimes de la part de l’Administration Moïse/Jouthe”.

La Direction de la SOGENER déclare ne pas comprendre que le président Jovenel Moïse ne conçoit guère qu’un citoyen haïtien, membre de la famille Vorbe, puisse exprimer des idées contraires aux siennes par rapport à sa conception et sa gestion de l’Etat, dans l’exercice de ses droits civils et politiques.

“Depuis le mois d’octobre 2019, les Administrations Moïse/Lapin, Moïse/Jouthe, sous le regard de Jovenel Moïse, ont mobilisé abusivement toutes les institutions étatiques dans l’exercice de la puissance publique à l’encontre des dirigeants de la SOGENER, des membres de leur famille et d’Agnès Elisabeth Débrosse Préval”, indique la Direction de cette société commerciale, signalant que “le système judiciaire a été mis en branle pour conduire une campagne tout azimut de persécutions politiques en mettant en place des mécanismes de violation des droits et libertés fondamentaux”.

La SOGENER dénonce également les mandats d’amener décernés par le Commissaire du gouvernement au mépris du principe de la séparation des fonctions répressives, les perquisitions domiciliaires et la mise en coupe réglée du Décanat du Tribunat de Première Instance de Port-au-Prince par l’Exécutif pour la production de décisions illégales connues d’avance.

Précisant que l’affaire est encore pendante au Cabinet d’instruction, la SOGENER indique qu’un autre juge d’instruction, pour les mêmes faits et entre les mêmes parties, a mis curieusement les biens de la SOGENER et des domiciles de tous ses dirigeants et des membres de la famille sous contrôle sécuritaire de la police”.

Plus loin, cette note rappelle que la SOGENER n’est pas la propriété de la famille Vorbe, mais une société anonyme de capitaux par actions à responsabilité limitée.

“L’acharnement du gouvernement sur la famille Vorbe devient encore plus flagrant et plus injuste lorsqu’il s’en prend à des membres qui n’ont rien à voir avec la Compagnie”, explique la SOGENER, accusant Jovenel Moïse d’utiliser son statut de tout puissant président de la République pour persécuter des entrepreneurs honnêtes et respectueux.