Haïti-Justice : La veuve de Jovenel Moise veut coopérer avec la justice mais sollicite le report de son audition du cabinet d’instruction

Martine Moise, Ex-premiere Dame de la Republique

Miami, 17 septembre 2021– L’ex-première dame Martine Joseph Moïse se dit prête à rencontrer le juge instructeur Garry Orélien en charge du dossier d’enquête sur l’assassinat de son mari, Jovenel Moise, mais sollicite le report de la date d’audition fixée pour le lundi 20 septembre, jour marquant l’anniversaire de naissance de l’Empereur Jean Jacques Dessalines.

En ce sens, les avocats de Mme Moïse rappellent au magistrat que la date du 20 septembre est  considérée comme jour  férié.

Depuis la désignation du magistrat Garry Orélien, le 24 août dernier sur cette affaire, le dossier d’enquête suit son cours lentement.

L’ancien commandant de l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN), Dimitri Hérard, accompagné de son avocat, a été auditionné pour la première fois mercredi dernier, par le juge d’instruction, dans le cadre de l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse.

Il devait être entendu lundi dernier, mais à cause de l’absence de son avocat, l’audition a eu lieu au milieu de la semaine.

A date, le magistrat instructeur a auditionné Jean Laguel Civil, ancien coordinateur de la sécurité du président Jovenel Moïse, le 9 septembre. Son audition avait été renvoyée maintes fois, en raison des pannes d’électricité qui affectent le fonctionnement du palais de justice de Port-au-Prince.

Martine Moïse, la veuve du président haïtien Jovenel Moïse, assassiné dans sa propre résidence par un commando armé dans la nuit du 6 au 7 juillet, avait exprimé ses soupçons dans un entretien au New York Times, ou elle pointait les failles dans la sécurité de son mari.

Elle expliquait avoir caché leurs deux enfants, âgés d’une vingtaine d’années, dans une salle de bain, avec leur chien, avant de s’allonger elle-même sur le sol, sur les conseils de son mari, car sa bouche était pleine de sang.

« J’ai eu l’impression de m’étouffer à cause du sang qui sortait dans ma bouche », racontait cette ancienne du Collège Roger Anglade, qui continue d’affirmer que les personnes pour l’instant citées dans cette investigation, ne sont que des exécutants.

“Seuls les oligarques et le système pouvaient tuer Jovenel Moïse. Ayant subi en deux occasions des interventions chirurgicales, Martine Moise risque de ne jamais pouvoir se servir de son bras droit comme avant, ne pouvant bouger que seulement deux doigts de la main, a-t-elle confié à Chanel 10, une télévision américaine du sud de la Floride.