La CARICOM s’engage contre la violence basée sur le genre pendant les “16 jours d’activisme”…

Dr. Carla Natalie Barnett, Secretaire Generale designee de la CARICOM

GEORGETOWN, samedi 25 novembre 2023– Du 25 novembre au 10 décembre 2023, le Secrétariat de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) se joint au reste du monde pour observer la campagne annuelle “16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre”.

Cette campagne, qui intègre quatre journées clés, vise à sensibiliser aux violences subies par les femmes et les filles et à promouvoir des actions concrètes pour y mettre fin.

L’initiative, lancée il y a plus de trois décennies lors de l’inauguration de l’Institut mondial de leadership des femmes en 1991, a été rejointe cette année par la CARICOM.

En soutien à cette cause, le Secrétaire général des Nations Unies a également lancé en 2008 la campagne “UNITE d’ici 2030” pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, en parallèle avec les 16 jours d’activisme.

Le thème de la campagne UNITE de cette année, “UNITE ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles”, met en lumière l’importance du financement de différentes stratégies pour prévenir ces violences.

Ce thème s’aligne également sur la priorité de la Commission de la condition de la femme pour 2024, centrée sur “Accélérer la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en luttant contre la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement avec une perspective de genre”.

Selon, la secretaire générale de la CARICOM, Mme Carla Barnett, cette initiative contribuera également à accélérer la réalisation des objectifs de développement durable, notamment l’objectif 5, axé sur l’égalité des sexes.

La campagne appelle à une mobilisation générale, encourageant les partenaires de développement, les organisations de la société civile, les organisations de femmes, la jeunesse, le secteur privé et les médias à unir leurs forces pour lutter contre la violence basée sur le genre (VBG).

Les gouvernements du monde entier sont également invités à partager leurs investissements dans la prévention de la VBG.

Malgré l’existence de politiques et de législations régionales et mondiales pour lutter contre la VBG, des lacunes dans l’application et des pratiques discriminatoires demeurent des obstacles significatifs.

À l’échelle mondiale, environ 736 millions de femmes, soit près d’une sur trois, ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles, perpétrées par un partenaire intime, par des violences sexuelles non perpétrées par un partenaire, ou les deux, au moins une fois dans leur vie.

Dans les Caraïbes, les enquêtes menées entre 2016 et 2019 montrent qu’une femme sur deux est touchée par la violence de son partenaire intime, un chiffre encore plus élevé que la moyenne mondiale.

La violence à l’égard des femmes et des filles s’est intensifiée au fil du temps et dans divers contextes, notamment pendant la pandémie de COVID-19, où les femmes ont été contraintes de rester confinées avec leurs agresseurs.

Plusieurs États membres ont signalé des taux exponentiels de cas accrus. Ces rapports ont été corroborés par des enquêtes rapides sur l’impact du COVID-19 sur la VBG menées par ONU Femmes dans 13 pays.

La violence à l’égard des femmes a également des conséquences sociales et économiques plus larges pour les familles, les communautés et les sociétés.

« Il est impératif que tous continuent à investir dans la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles. Cet investissement est un engagement envers notre avenir commun. Allouer des ressources aux programmes de prévention, à l’éducation et aux services de soutien est une étape essentielle pour créer un changement durable. En donnant la priorité à la prévention, nous autonomisons les communautés pour briser le cycle de la violence et construire des sociétés qui respectent les droits et le bien-être de chaque individu, en particulier de nos femmes et de nos filles », déclare Dr. Carla Barnett, secrétaire générale de la CARICOM.

‘‘En signe d’espoir pour un avenir sans violence, portons la couleur orange tout au long de ces 16 jours d’activisme, et le 25 de chaque mois’’, exhorte-elle.