”Urgence d’une médiation auprès du Kenya et des États Africains membres de l’UNESCO, anciens contributeurs des troupes de la MINUSTAH”…

Audrey Azoulay, directrice generale de l'UNESCO...

PORT-AU-PRINCE, vendredi 26 janvier 2024– Dans une lettre ouverte adressée à madame Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, des organisations et personnalités haïtiennes appellent à une médiation urgente concernant le dossier d’Haïti, devenu un enjeu international. La lettre a été publiée le 23 janvier 2024, à la veille de la Journée Internationale de l’Éducation, marquant également la fin de la Décennie Internationale des Personnes d’Ascendance Africaine.

Le contenu de la lettre souligne la sollicitation de la Secrétaire générale de la Francophonie auprès des États membres de l’OIF pour envoyer des troupes en Haïti, en commémoration du 220e anniversaire de la proclamation de son indépendance. Les signataires expriment leur préoccupation quant à cette démarche, estimant qu’elle s’éloigne des principes énoncés dans la Charte de la Francophonie, qui stipule le respect de la souveraineté des États et la stricte neutralité dans les affaires intérieures.

Haïti a déjà été le théâtre d’interventions étrangères par le passé, avec 18 forces de police issues de 18 États Africains, sans obtenir des résultats notables. Dans ce contexte, les signataires soulignent l’urgence d’une médiation de l’UNESCO auprès des États africains membres, afin d’éviter toute division et ressentiment qui pourraient découler d’une intervention étrangère.

La lettre est accompagnée d’un résumé argumenté de la prise de position des signataires, détaillant les raisons de leur appel à la médiation de l’UNESCO. Les organisations et personnalités signataires représentent une diversité d’entités engagées en Haïti, y compris des groupes sociaux, des mouvements citoyens, des organisations politiques, et des personnalités engagées.

Cette lettre ouverte fait écho aux inquiétudes croissantes au sein de la société haïtienne face à la possibilité d’une intervention étrangère, mettant en avant la nécessité de respecter la souveraineté et la stabilité de Haïti dans un contexte déjà complexe.

Cette lettre ouverte émane de près d’une centaine d’organisations et personnalités haïtiennes qui appellent l’UNESCO à intervenir et à prévenir toute intervention étrangère en Haïti, en particulier celle sollicitée par la Francophonie. Ils soulignent l’importance de respecter la souveraineté d’Haïti et demandent une médiation auprès des États africains membres de l’UNESCO pour éviter toute division et ressentiment.