“Un policier et un individu lourdement armé attaquent les locaux du RNDDH”…

PORT-AU-PRINCE, mardi 22 août 2023- Dans une correspondance à l’inspecteur général en chef de la police nationale, Fritz Saint-Fort, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) informe que le vendredi 18 août 2023, un agent I de la polic affecté à POLIFRONT accompagné d’un individu lourdement armé ont tiré en direction des locaux de l’organisation.

Selon la correspondance, “cette attaque a été perpétrée dans l’après-midi, environ deux (2) heures après la publication du rapport du RNDDH portant sur les derniers actes de violence perpétrés dans plusieurs localités des départements de l’Artibonite et de l’Ouest dont Carrefour-Feuilles.”

Dans ce rapport, le RNDDH dénonce l’escalade de la violence armée enregistrée dans le pays au cours de la première partie du mois d’août 2023 ainsi que les liens de “connivence” qui existent entre les autorités étatiques, le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) dont l’IGPNH fait partie.

La lettre souligne que barrière principale des locaux du RNDDH porte les impacts de cinq (5) balles et un (1) des panneaux solaires de l’organisation, installés sur le toit du bâtiment, a aussi été troué par balles, endommageant le système d’énergie électrique de l’organisation.

L’organisation informe également que ces dégâts ont été constatés par la magistrate de paix Christine Doréus affectée au Tribunal de paix de Port-au-Prince, Section Est, appert procès-verbal de constat dressé en date du lundi 21 août 2023 et photos des impacts de balles susmentionnés.

Le RNDDH se dit convaincu que “les gangs armés ont été activés au cours de la première partie du mois d’août 2023 par les autorités étatiques et par le CSPN, en vue de maintenir un climat de terreur dans le pays, dans l’objectif de justifier la demande d’intervention militaire étrangère qui avait été produite en novembre 2022 par le premier ministre de facto Ariel Henry.”

“Le RNDDH estime de son devoir de dénoncer cet état de fait ainsi que toutes les violations massives des droits humains commises par les autorités étatiques et par l’institution policière qui choisissent de protéger les bandits armés et d’abandonner la population à la fureur de ces derniers”, lit-on dans cette correspondance.

Le RNDDH dit prendre au sérieux cette attaque dirigée contre ses locaux et sollicite de l’Inspection Générale de la PNH l’ouverture d’une enquête, en vue de fixer les responsabilités et de transférer par devant les instances judiciaires, toutes les personnes qui y sont impliquées.