‘‘Tous ceux et celles qui profitent des gangs vont être sanctionnés’’, selon Mélanie Joly…

Michel Martelly ''Sweet Micky,'' ancien president d'Haiti

OTTAWA, lundi 21 novembre 2022– La ministre canadienne des affaires étrangères, Mélanie Joly a déclaré dimanche que le Canada entendait sanctionner tous ceux et celles qui profitent des gangs en Haïti.

Se référant aux cas de l’ancien président Michel Martelly et les anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean Henry Céant sanctionnés dimanche par le Canada, elle a affirmé que ‘‘ces personnes contribuent à l’instabilité d’Haïti’’, arguant que la nation des caraïbes est une priorité pour son pays.

Selon Joly, Haïti est confrontée à trois crises : ‘‘l’insécurité entretenue par les gangs qui sèment la terreur, la situation humanitaire liée à la résurgence du choléra qui fauche des vies et la crise politique puisqu’ Ariel Henry n’a pas soumis de plan pour une transition démocratique en Haïti.

Toutefois, elle a souligné que, tout en tendant la main à Haïti, le Canada veut supporter une solution par et pour les haitiens.

Le Canada a déjà pris des sanctions conjointes avec les Etats-Unis contre le président du Sénat Joseph Lambert et l’ancien président du Sénat et leader de AAA, Youri Latortue pour leur implication présumée dans le trafic de la drogue, de corruption et de financement aux gangs.

Outre ces deux personnalités, le Canada a également imposé des sanctions à Martelly, Lamothe et Céant.

Samedi, le Canada a également annoncé des sanctions contre trois autres législateurs actuels et anciens : Hervé Fourcand, Gary Bodeau et Rony Célestin.

Selon les autorités canadiennes, ces mesures visent à arrêter le flux de capitaux et d’armes illicites vers Haïti, ainsi qu’à affaiblir et désactiver les gangs criminels qui opèrent en d’Haïti.

A date, aucune plainte formelle n’a encore été déposée à l’encontre des personnes ciblées par les sanctions internationales.

De même, les Etats-Unis et le Canada n’auraient pas communiqué les dossiers aux autorités haïtiennes pour en assurer le suivi judiciaire.