MIAMI, lundi 23 mai 2022– Selon Jacques Ted St-Dic, membre du bureau de suivi de l’accord de Montana (BSA), il n’y a pas d’autres moyens pacifiques de résolution de la crise haïtienne que par le consensus.

« Nous ne disposons pas d’armes, de munitions et de gangs armés pour imposer ni la peur a toute une population ni notre solution, cela ne fait pas partie de notre culture politique », déclare St-Dic dans une interview a Island TV et RHINEWS.

‘‘Cependant, poursuit-il, nous demeurons convaincus que par le consensus nous finirons par convaincre les autres parties prenantes de la nécessité de s’impliquer dans la construction de ce large consensus afin de mettre fin au calvaire du peuple haïtien qui a trop souffert des conséquences de cette crise qui s’enlise.’’

Il affirme que les acteurs de l’accord de Montana sont ouverts au dialogue avec tous les secteurs, notamment le gouvernement en place, détenteur du pouvoir de facto dont le bilan de gestion de ces dix (10) derniers mois, fait craindre le pire.

Selon lui, presque rien ne fonctionne en Haïti. ‘‘L’économie est lambeau, le système de santé est inexistant, la justice paralysée, la police se révèle incapable de contrer l’action des gangs criminels qui commettent toutes sortes d’atrocité sur la population,’’ souligne Ted St-Dic qui estime que personne ne devrait se faire complice de ceux qui planifient le malheur des haïtiens.

« Aujourd’hui, la situation du pays est complexe. Chacun doit se montrer a la hauteur des défis auxquels le pays fait face pour jouer pleinement sa partition en vue de résoudre la crise et d’entamer une transition de rupture qui devra déboucher sur la conférence nationale, poser les bases de l’inévitable changement rêvé par les haïtiens », déclare-t-il.

La transition de rupture que nous préconisons est celle qui consiste à redéfinir notre manière de diriger le pays, notre gestion économique et les rapports Etat/population, précise Ted St-Dic, soulignant que même ceux qui profitent de la crise actuelle ne devraient raisonnablement s’opposer à cette vision compte tenu de son caractère inclusif.

Il affirme qu’au niveau de l’accord de Montana, toutes les dispositions sont prises poursuivre les pourparlers, conformément au protocole de dialogue politique en vue d’un consensus national pour sortir le pays de la crise, soumis la semaine dernière au chef du gouvernement de facto Ariel Henry.

Dans son document, le BSA appelle le Gouvernement en place à sursoir au processus de mise en place de l’Assemblée Constituante, du Conseil Électoral Provisoire et de l’Organe consultatif de contrôle du gouvernement en place ainsi qu’à la nomination des juges à la Cour de cassation et autres décisions affectant de manière partisane les institutions de l’Etat