Suspension de la participation des avocats du Nord-est aux audiences correctionnelles et criminelles tenues dans la région…

Me Evens Fils, Batonnier de Fort-Liberte, membre du CSPJ....

FORT-LIBERTE, dimanche 7 janvier 2024– Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Fort-Liberté, Me Evens Fils, a exprimé son refus formel à l’invitation du Commissaire du Gouvernement du Parquet Près le Tribunal de Première Instance de Fort-Liberté, Me Eno Zéphirin, à participer à une rencontre sur la tenue des audiences correctionnelles et criminelles.

Dans sa correspondance datée du 5 janvier 2024, le Commissaire du Gouvernement avait convié le Bâtonnier à une discussion après la suspension inattendue des audiences, déclenchée par une déclaration publique du Doyen relayée sur les réseaux sociaux. Les audiences n’ont pas eu lieu, laissant déçus les acteurs judiciaires et les parties présentes, y compris les victimes, les avocats et les substituts du Commissaire du Gouvernement.

Le Bâtonnier, membre du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, a souligné son refus de s’impliquer dans des questions d’administration judiciaire déjà exposées sur les réseaux sociaux par le juge concerné. Il a souligné son intention de ne pas discuter de conflits individuels ou publics avec les juges et a réprouvé toute démarche informelle susceptible de perturber le cours de la justice.

Par ailleurs, le Bâtonnier a exprimé son désaccord avec les scandales médiatiques et a souligné l’importance de juger les prévenus/accusés dans le respect des délais procéduraux, de la publicité et du contradictoire. Il a déploré la détention préventive prolongée, appelant à une résolution rapide des problèmes administratifs.

Le Conseil de l’Ordre, préoccupé par les anomalies administratives et les obstacles aux audiences, reste engagé à collaborer avec le Parquet et le Tribunal dans le respect de l’indépendance des juges.

Cependant, en raison de l’incertitude persistante et des annulations brusques d’audiences, le Bâtonnier a annoncé qu’il suspendrait sa participation aux audiences correctionnelles et criminelles jusqu’à ce que les conflits administratifs soient résolus et clarifiés formellement, assortis d’excuses. Cette décision reste sous réserve d’une position contraire du Conseil de l’Ordre ou de l’assemblée des avocats.

La correspondance du Bâtonnier a souligné la nécessité d’administrer la justice avec professionnalisme, sérieux et pondération pour préserver les droits des justiciables.