L’UNICEF condamne l’incendie criminel d’une école par des groupes armés à Port-au-Prince…

Des ecoliers haïtiens /image d'illustration...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 27 mars 2024– L’UNICEF a condamné mercredi l’incendie criminel d’une école dans le centre de la capitale haïtienne Port-au-Prince par des groupes armés, qui l’a laissée brûlée et a privé plus de 1.000 enfants de leur droit à l’éducation.

Dans l’après-midi du lundi 25 mars 2024, des groupes lourdement armés ont pénétré dans les locaux d’une école de Port-au-Prince et ont mis le feu à 23 salles de classe, a précisé le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans un communiqué de presse.

« Les attaques contre les écoles violent les droits des enfants et le droit international humanitaire. Les écoles devraient être des espaces sûrs et protégés en permanence. Il est difficile de croire que des enfants doivent vivre dans la peur permanente de telles attaques. Cela ne doit pas être leur réalité. Les attaques contre les enfants et les familles doivent cesser, une fois pour toutes », a déclaré le Représentant de l’UNICEF en Haïti, Bruno Maes.

Le nombre d’écoles contraintes de fermer en raison de la violence et de l’insécurité a augmenté ces derniers mois. À la fin du mois de janvier, environ 900 écoles avaient été temporairement fermées, privant environ 200.000 enfants de leur droit à l’éducation. Les menaces qui pèsent sur la sécurité des écoles sont particulièrement préoccupantes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans le nord de l’Artibonite.

« Dans un pays confronté à des conflits et à une instabilité de plus en plus complexes, l’éducation ne peut jamais être considérée comme une option ; elle doit être reconnue comme une nécessité, une question de survie et une clé de la stabilité sociale », a estimé M. Maes.

Il a exhorté toutes les parties à protéger les élèves, les éducateurs, les parents et les infrastructures scolaires, conformément à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, approuvée par plus de 111 pays dans le monde, y compris Haïti. « Il s’agit d’un engagement politique visant à mieux protéger les élèves, les enseignants et les écoles pendant les conflits armés et à soutenir la poursuite de l’éducation », a-t-il souligné.

En Haïti, l’UNICEF aide les familles touchées par la violence et les déplacements à réintégrer les enfants dans l’enseignement formel. Lorsque l’intégration dans les écoles formelles n’est pas possible, l’UNICEF collabore avec ses partenaires pour mettre en place des environnements d’apprentissage alternatifs, sûrs et temporaires pour les enfants.

« L’UNICEF collabore avec le ministère de l’Éducation pour déployer une initiative d’enseignement à distance, dispensée par le biais d’émissions de Radio Télé Éducative (RTE) sur la station de radio nationale d’Haïti, en réponse aux perturbations significatives de l’éducation à Port-au-Prince, en particulier depuis les attaques coordonnées des groupes armés le 29 février 2024 ».