“L’enquête annoncée par la ministre intérimaire de la justice sur les personnes sanctionnées est une plaisanterie”, déclare Pierre Espérance…

Michel Martelly, Ex-president d'Haiti, Laurent Lamothe, ancien premier ministre haitien, Jean Henry Ceant, ancien premier ministre d'Haiti...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 7 décembre 2022– Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) déclare ne pas prendre au séreux l’annonce de la ministre intérimaire de la justice, Emmêliez Prophète Milcé selon laquelle le parquet de Port-au-Prince va ouvrir une enquête sur les personnes sanctionnées par les États-Unis et le Canada.

Pour Espérance, ‘‘cette annonce a bien l’air d’une vaste mauvaise plaisanterie et n’inspire pas confiance.’’

Selon lui, ‘‘si le régime PHTK en place était sérieux et se souciait du sort du peuple haïtien, il prendrait les dispositions pour traduire en justice auteurs de ces différents massacres perpétrés dans le pays ces dernières années.

Il rappelle que des membres de gangs armés qui seraient à la solde du régime PHTK ont perpétré au moins dix-sept (17) massacres ayant fait plus de neuf-cents morts, plusieurs femmes voilées, 400 maisons incendiées, des dizaines de blessés et des milliers de déplacés.

‘‘Les auteurs de ces crimes de ces massacres continuent de courir les rues impunément et de commettre de nouveaux crimes’’, déplore Espérance qui souhaite que les autorités entament une reforme au sein des parquets de Croix-des-Bouquets et de Port-au-Prince.

Selon lui, ‘‘toute enquête conduite sous la houlette des parquets des juridictions de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets dans le contexte actuel de fonctionnement de ces institutions sans y opérer des changements majeurs, risque de déboucher sur des opérations de chantage, d’harcèlement et de corruption à l’encontre des individus qui font l’objet de sanctions internationales.’’

Reconnaissant qu’il y ait certains parquetiers honnêtes, Il affirme ‘‘qu’il est impossible de faire quelque chose d’utile avec les chefs des deux parquets de la région métropolitaine.’’

« On ne peut pas demander à des gens qui entretiennent des liens avec des membres de gangs d’enquêter sur des personnes sanctionnées pour implication présumé dans le financement et ou l’encouragement des gangs armés qui commettent toutes sortes de crimes abominables », déclare Espérance.