Le parc industriel de Caracol en arrêt total. Pres 13 mille ouvriers se retrouvent en chômage technique…

Photo/Marinez Claicidor: Des ouvrieres au travail au Parc Industriel de Caracol...

CARACOL, dimanche 2 octobre 2022– Les usines du parc industriel de Caracol (Nord-Est) ont suspendu leurs opérations depuis bientôt un mois.

Depuis le 9 septembre dernier, les ouvriers ont été renvoyés chez eux jusqu’à nouvel ordre.

Les usines ont mis leurs ouvriers en chômage technique en raison de l’insécurité, la crise de carburant et le barrage des routes au niveau des départements du Nord et du Nord-Est.

Cette situation qui intervient au moment où le pays fait face a une crise socio-économique particulièrement grave, préoccupe la Centrale Démocratique Autonome des Travailleurs Haïtiens (CEDATHA), qui appelle le chef du gouvernement de fait Ariel Henry a prendre les dispositions nécessaires pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays afin de faciliter la reprise des activités au parc industriel de Caracol (PIC).

Dans une correspondance à M. Henry, la CEDATHA invite le gouvernement à ‘‘cesser de mentir aux ouvriers par de fausses promesses en leur accordant un accompagnement et des avantages sociaux réels pour face au coût de la vie aggravé ces derniers temps par la situation socio-économique du pays.’’

La fermeture temporaire du parc industriel de Caracol a entrainé la suspension de la compagnie électrique NRECA qui alimente en électricité les usines installées dans ledit par et plusieurs villes avoisinantes, dont Trou-du-Nord, Limonade, Terrier-Rouge et Sainte Suzanne entre autres.

Inauguré depuis le 22 octobre 2012, le Parc industriel de Caracol qui opère dans le secteur de la sous-traitance tournée essentiellement vers l’exportation, emploie près de 13, 000 personnes.

Considéré comme le pays le plus appauvri de l’hémisphère américain, Haïti fait face à une grave crise socio-économique et politique aggravée par le chômage, l’insécurité, l’instabilité et l’impunité.

Depuis plus d’un mois les haïtiens descendent massivement dans les rues pour protester contre leurs mauvaises conditions de vie, la rareté artificielle du carburant, l’insécurité, l’inaction du pouvoir en place face a la prolifération des gangs armés qui contrôlent une bonne partie du territoire et pour réclamer la démission d’Ariel Henry.

Les récentes manifestations ont été entachées de violence d’actes de pillage dans plusieurs villes du pays.