Le nouveau gouvernement brésilien pourrait ne pas fournir une assistance militaire à Haïti, selon des responsables cités par Reuters…

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BRASILIA, dimanche 20 novembre 2022– Il est peu probable que le nouveau gouvernement brésilien fournisse une assistance militaire à Haïti malgré les appels à une force internationale pour affronter les gangs, ont déclaré deux responsables, notant qu’une intervention militaire antérieure n’avait pas apporté d’améliorations durables.

Le mois dernier, les Nations Unies ont discuté de l’envoi d’une force de frappe en Haïti pour rouvrir un terminal de carburant qui avait été bloqué par des gangs. La police a repris le contrôle du terminal ce mois-ci et la distribution de carburant a repris, mais les enlèvements sont à nouveau en hausse et les gangs continuent d’étendre leur territoire.

“Toute participation brésilienne serait difficile, dans l’ensemble au sein d’une force multinationale”, a déclaré Celso Amorim, conseiller en politique étrangère du président élu Luiz Inacio Lula da Silva, qui prend ses fonctions le 1er janvier 2023.

Amorim a noté que la participation militaire du Brésil à la MINUSTAH, une force de maintien de la paix, qui a opéré en Haïti de 2004 à 2017, était largement impopulaire dans le pays et que la situation sécuritaire en Haïti était pire après la mission qu’avant.

“Nous avons fait un effort énorme qui nous a apporté beaucoup de problèmes, même en interne”, a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique. “Nous n’avons vu aucun engagement de la part de la communauté internationale.”

L’ambassade des Etats-Unis a pris des contacts informels ces dernières semaines pour demander si le Brésil serait disposé à participer à une force de frappe, selon un deuxième responsable brésilien.

Ce responsable, qui a demandé à ne pas être identifié, a également estimé que la participation du Brésil à une telle force était peu probable.

Le gouvernement du président brésilien Jair Bolsonaro n’a fait aucun commentaire sur une éventuelle participation à une opération militaire en Haïti.

Le ministère des Affaires étrangères n’a pas immédiatement répondu à une demande d’interview.

Le porte-parole du Département d’État a refusé de commenter lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis recherchaient le soutien du Brésil pour une force de frappe haïtienne.

Au Conseil de sécurité en octobre, les États-Unis et le Mexique ont proposé une force de frappe multinationale pour rouvrir le terminal, mais n’ont pas précisé quels pays fourniraient des troupes pour une telle opération.

Les États-Unis et les Nations Unies ont proposé des plans à moyen terme pour renforcer la Police nationale haïtienne.