‘‘Le gouvernement paie les gangs du G-9 qui mène des opérations de déchouquage pour affaiblir la mobilisation populaire’’, selon Pierre Espérance…  

Un homme transportant 4 sacs de riz dont un accrochee a ses dents, apres le pillage d'un depot du PAM aux Gonaives...

PORT-AU-PRINCE, dimanche 18 septembre 2022– Pierre Espérance estime que le gouvernement en place est paniqué face à la réaction populaire après l’augmentation spectaculaire des prix du carburant sur le marché local.

Selon le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), le pouvoir aurait payé les gangs du ‘‘G-9 an Fanmi e Alye’’ pour descendre dans les rues, mener des opérations de déchouquage ciblées et de pillage afin de discréditer et d’affaiblir le mouvement revendicatif des haïtiens qui végètent dans la crasse et la misère abjecte.

‘‘Quand on voit le chef du G-9, Jimmy Cherizier et ses ouailles lourdement armés pavaner dans les rues et donner des instructions relatives aux entreprises commerciales à piller, ce n’est pas un acte isole’’, déclare Espérance, rappelant qu’en 2019, alors qu’il était activement recherché par la police, Arnel Joseph, ex-chef de gang de Village de Dieu, a été appelé par l’administration d’alors pour discréditer la mobilisation anti-gouvernementale.

Selon lui, il s’agit d’un acte planifié et une manœuvre du pouvoir en place pour associer la lutte populaire aux bandits qui pillent les entreprises et détruisent les biens des autres.

Il appelle la population à poursuivre la mobilisation sans désemparer jusqu’à satisfaction de ses revendications fondamentales, mais pacifiquement à éviter à détruire les biens publics ou privés et à se garder de s’attaquer à la vie des autres.

Pierre Espérance condamne également les attaques ciblées contre des installations de l’églises catholiques et épiscopales, suivies d’actes de pillage aux Gonaïves.

Il invite la population à se démarquer des auteurs de tels actes, soulignant que c’est tout à fait contraire à la démocratie et a l’Etat de droit.

Les actes de pillage se sont poursuivis vendredi et samedi à Petit-Goâve, aux Gonaïves et à Saint-Marc.