Le CSPJ rejette l’élection de Me. Edmée Rémy comme représentant du secteur des droits humains

Me. Rene Sylvestre, president de la Cour de Cassation et du CSPJ

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 4 mai 2021 –(RHInews)- Dans une lettre datée du 30 avril 2021 au Protecteur Renan Hédouville, le Conseil Supérieur du Pouvoir judiciaire (CSPJ) a conclu que “seul un audit de l’élection du 31 mars 2021 mené par une Commission indépendante pourra établir les circonstances qui ont rendu possible, en toute transparence, sa tenue en 7 jours”.

Plus loin, le CSPJ qui est l’organe de contrôle du pouvoir judiciaire, a insisté sur le fait que “l’audit indépendant de l’élection s’impose également comme indispensable afin de déterminer comment les organisations signataires du procès-verbal ont été identifiées et par quel mécanisme elles ont été convoquées”.

En effet, tout a basculé le 19 avril 2021 par un communiqué de protestation d’une vingtaine d’organisations de droits humains qui qualifiaient de “nulle et de nulle effet” la désignation entachée de “fraude et de vice de forme” de Me. Edmée Rémy au CSPJ.

Ces organismes de défense des droits humains ont surtout reproché à Me. Renan Hédouville, protecteur du citoyen, “sa partialité” et son “manque d’honnêteté” lors d’un processus “clandestin et opaque” ayant conduit à la désignation du représentant du secteur des droits humains au CSPJ.

En clair, dans sa dernière correspondance, le CSPJ déclare rejeter la désignation de Me. Edmée Rémy du représentant du secteur des droits humains sur la base de ce qu’il appelle de graves irrégularités et défaillances constatées dans l’élection du 31 mars.

A titre de preuves, le CSPJ dit relater le fait que “dans la liste des trente-trois (33) attestations de reconnaissance transmises par l’OPC, vingt-deux (22) concernent des organisations qui ne figurent pas sur la liste des trente-cinq (35) signataires de la lettre du 22 avril 2021.

“Il serait aussi indiqué que l’OPC, en tant qu’acteur clé dans le processus et pour sa crédibilité même, puisse rectifier ou bien expliquer le bien-fondé de la participation des organisations telles que “Magasine des stars pour la promotion des jeunes (MASPROJ)” ou “L’Académie des sciences infirmières des sœurs québécoises (ASI)” à l’élection d’un représentant du secteur des droits humains au sein du CSPJ”, a écrit Me. René Sylvestre, président du CSPJ.

Pis, ajoute le CSPJ, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) ne lui a pas acheminé, comme sollicité, de documents se rapportant à l’organisation de l’élection au niveau du secteur des droits humains.

De ce fait, a précisé le CSPJ, “il est impossible d’intégrer ou de rattacher le procès-verbal de l’élection du 31 mars 2021 à un processus électoral qui soit véritablement transparent et inclusif”.