Le BSA condamne le comportement répressif du gouvernement ‘‘déchu’’ d’Ariel Henry et des acolytes nationaux et internationaux…

Dr.Ariel Henry, Premier Ministre haitien de fait...

Port-au-Prince, lundi 12 février 2024 – Dans un communiqué, le Bureau de Suivi de l’Accord de Montana (BSA) condamne le comportement du Dr Ariel Henry et de ses acolytes locaux et internationaux, affirmant qu’ils ont intensifié une répression sauvage à travers tout le pays ces derniers jours pour maintenir leur pouvoir illégitime et illégal.

 Le BSA exprime sa solidarité avec le peuple haïtien qui manifeste dans la dignité et le respect de ses droits, ajoutant qu’il souffre avec ceux qui ont perdu leurs proches dans les opérations violentes menées par ce gouvernement depuis 30 mois, en utilisant des gangs ou des appareils répressifs de l’État.

“Le BSA soutient chaque Haïtien, femme et homme, car nous sommes tous concernés par cette situation critique”, lit-on dans le communiqué du BSA.

Le BSA salue la capacité de lutte pacifique et la dignité du peuple haïtien dans ses efforts pour changer la relation qu’il entretient avec l’État, “contre tout pouvoir criminel et incompétent tel que celui du Dr Ariel Henry.”

Il félicite également les secteurs et tous les acteurs qui n’ont jamais compromis avec ce régime et ses alliés, qui continuent de servir les gangs armés pour plonger davantage le pays dans le chaos.

Selon le BSA, la majorité des secteurs du pays : partis politiques, organisations vaudou, églises protestantes et catholiques, mouvements paysans, syndicats, organisations étudiantes, artistiques et artisanales, organisations de la diaspora, organisations de défense des droits humains et des droits des femmes, organisations populaires, et bien d’autres encore, toutes et tous disent non au pouvoir et à la communauté internationale qui le soutient et l’encourage à persévérer.

Le pays ne va pas entrer en guerre civile pour renforcer une dictature. Le 7 février, qui aurait dû célébrer l’installation d’un nouveau pouvoir issu des élections, a plutôt marqué le début d’une guerre civile orchestrée par Ariel Henry, son gouvernement et ses alliés locaux et internationaux, souligne le BSA.

“Nous constatons maintenant que, à ce stade, le pouvoir d’Ariel Henry et ses alliés, lors des derniers jours, s’est donné les moyens non pas pour combattre les gangs, mais ces mêmes moyens sont désormais disponibles partout pour mener des opérations de massacre et de répression contre le peuple revendicatif.”

Pour éviter que le pays ne sombre dans cette catastrophe politique et les menaces de guerre civile qui pourraient conduire à une autre forme d’occupation, le BSA affirme que l’Accord de Montana a pris les devants depuis août 2021, en réunissant les différentes parties prenantes de divers secteurs, pour présenter une solution haïtienne à la crise.

Il s’agit d’éviter que le pays ne tombe sous la dictature personnelle recherchée par Ariel Henry et ses alliés locaux et internationaux. C’est pourquoi l’Accord de Montana, dans un esprit de consensus et de patriotisme, a publié le 10 octobre 2023 une “Demande pour l’établissement d’un pouvoir de transition de rupture basé sur le consensus et la paix : pour un gouvernement provisoire national”.

 

Selon le BSA, ce document est un outil pour construire une autre gouvernance consensuelle dans le pays, permettant d’assurer la sécurité et de vivre en paix, en respectant nos institutions démocratiques.

D’après le BSA, la majorité des secteurs du pays considère M. Ariel Henry comme un ancien Premier ministre de facto, tout comme ses alliés internationaux qui l’ont placé au pouvoir, refusent d’accepter l’échec de leur gouvernement, tout comme l’a déjà fait tout le peuple. Il n’y a pas d’alternative : Ariel Henry et son équipe doivent libérer l’espace du pouvoir exécutif de l’État, lance le BSA.

Le BSA le répète : “la solution à la crise est entre les mains du peuple haïtien. Il est important pour toutes les forces vives de la nation qui se rebellent pacifiquement contre les forces de la mort et les pilleurs de l’État, de continuer à rechercher dans la logique du dialogue entre les divers secteurs du pays un consensus qui pourrait mettre en place un pouvoir de transition avec un État haïtien souverain, un État qui pourrait offrir à tous les Haïtiens et Haïtiennes le droit de vivre en tant qu’êtres humains dans leur pays.”