L’ancien président haïtien Jocelerme Privert rejette les accusations de corruption et le mandat d’arrêt émis contre lui

Jocelerme Privert, ancien president provisoire d'Haiti...

PORT-AU-PRINCE, mardi 2 janvier 2024– L’ancien président haïtien, Jocelerme Privert, réfute catégoriquement les accusations portées contre lui et 35 autres hauts dignitaires de l’État par le juge d’instruction près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince Al Duniel Dimanche, les accusant d’implication présumée dans des actes de corruption.

Suite à ces accusations, le juge avait délivré la semaine derniere des mandats d’arrestation à l’encontre de Monsieur Privert et des 35 autres dignitaires, une mesure qu’il qualifie de tentative visant à entacher sa réputation et son intégrité, sans la moindre preuve tangible de son implication dans des actes répréhensibles.

Dans une note obtenue par RHINEWS ce 2 janvier 2024, Monsieur Privert souligne le manque de précision quant aux actes reprochés, qualifiant ces mandats d’abusifs et infondés. Il rappelle une expérience antérieure d’incarcération injustifiée de 26 mois, où la Cour d’Appel des Gonaïves avait jugé arbitraire et inconstitutionnelle la décision d’un juge de l’arrêter et de le détenir sans preuves ni motifs valables. Il souligne également l’incompétence du juge à instruire des accusations concernant des actes prétendument commis pendant son mandat de ministre.

En tant que 57e président d’Haïti, il remet en question la légitimité du juge ayant émis ces mandats, arguant que la responsabilité des actes des présidents, premiers ministres et ministres relève de la compétence de la Chambre des Députés, selon l’article 186 de la Constitution haïtienne.

Il insiste sur le fait qu’en tant que Président provisoire, il ne peut être tenu pour responsable des actions des ministres et directeurs généraux nommés pendant son mandat. Il rappelle leur responsabilité individuelle et leur droit de refuser d’exécuter des ordres contraires à la loi, conformément aux principes constitutionnels.

Exprimant son refus catégorique de subir de nouvelles injustices et persécutions politiques, Privert réaffirme son engagement envers son pays, mettant en avant près de 40 ans de service empreints d’intégrité et d’expertise dans divers postes publics. Il conclut en rejetant fermement les attaques dirigées contre lui et en affirmant sa détermination à servir son pays tout en exerçant ses droits, garantis par la Constitution.