L’AJHE condamne les déclarations intempestives de Jovenel Moïse selon lesquelles des bandits se seraient déguisés en journalistes pour attaquer la des policiers

Marche des journalistes contre les brutalites policieres/image d'illustration

Boston, 26 février 2021- L’Association des Journalistes Haïtiens de l’Etranger (AJHE) déclare s’insurger contre les déclarations intempestives de Jovenel Moise devant des représentants du Conseil de Sécurité des Nations Unies le lundi 22 Février dernier.

Selon l’AJHE, ‘’En déclarant sans ambages et sans avancer de preuve : « que des bandits se sont déguisés en journalistes pour attaquer des policiers », Jovenel Moïse n’a fait que confirmer qu’il y a un mot d’ordre pour que les policiers brutalisent des journalistes qui ne font qu’exercer leur profession conformément aux prescrits de l’article 28 de la Constitution Haïtienne de 1987.’’

Dans une note re protestation rendue publique en date du 25 février, l’AJHE, estime que ‘’les déclarations de Jovenel Moïse participent de sa piètre performance devant des représentants du Conseil de Sécurité, ne font que fragiliser les journalistes et donnent carte blanche aux policiers mal intentionnés pour s’en prendre aux journalistes sous prétexte qu’ils peuvent être des bandits déguisés.’’

L’AJHE suggère que les organisations nationales et internationales de presse considèrent Jovenel Moïse comme un prédateur de la liberté de la presse et des autres libertés individuelles.

Elle conseille aux journalistes d’adopter des stratégies de sécurité pendant la couverture des manifestations contre le gouvernement et le président de facto. L’une de ces stratégies consiste à marcher en groupe et non en solo avant, pendant, et après les manifestations, suggère l’association.

L’AJHE invite les journalistes à continuer à faire leur travail sans flancher, sachant que l’avenir du peuple et de la société en dépend.

Quant aux policiers, L’AJHE les exhorte à ne pas céder aux velléités dictatoriales et manichéennes de Jovenel Moïse pour s’enliser dans la répression contre les manifestants et les journalistes. ‘’Les policiers doivent comprendre que tôt ou tard, ils paieront pour des crimes et/ou des actes délibérés de brutalité policière en obéissant à des ordres manifestement illégaux, avertit l’AJHE.’’