La FJKL plaide pour le respect systématique des droits des femmes Haïtiennes…

Marie Yolene Gilles, Responsable de Programme a la FJKL

Port-au-Prince, mardi 8 mars 2022- En dépit de quelques progrès réalisés en matière de droits de la femme, la’’ Fondasyon Je Klere’’ (FJKL) note que des obstacles majeurs et déstabilisateurs sont encore à surmonter pour que celles-ci réalisent leurs potentiels.

A l’occasion de la journée internationale de la femme, la FJKL estime que, ‘‘notre société vit une situation de violence extrême avec la présence de gangs armés à travers le territoire national, des cas d’enlèvement, de séquestration, de viols perpétrés en pleine rue à la capitale sur des adolescentes et des femmes, le rançonnage quotidien des marchandes dans des marchés supposément placés sous le contrôle des mairies.

Dans un communiqué, la FJKL souligne des violences physiques exercées en toute impunité par des agents municipaux sur des femmes commerçantes, la perte brutale de marchandises suite à des affrontements entre gangs, ou à la non-accessibilité aux quatre départements du Grand Sud ; la perte d’autonomie financière poussant certaines quasiment à la prostitution, le non-accès aux soins de santé entrainant des risques élevés de décès entre autres.

L’organisation dit relever que la faillite de l’État, la faiblesse et la corruption au niveau des forces de sécurité ont un impact considérable sur la vie des femmes haïtiennes en particulier et de la société en général.

‘‘L’Etat ne garantit plus les droits fondamentaux des citoyennes et des citoyens à la sécurité, à la paix, à la vie, à la santé, et dans le cas des femmes, le droit spécifique de procréer dans des conditions sécuritaires’’, peut-on lire dans ce communiqué signé par la directrice exécutive de la FJKL Marie Yolène Gilles.

Selon La FJKL, les cas de violence conjugale se produisent à répétition dans les zones défavorisées où la justice et la police sont incapables de procéder à l’arrestation des “agresseurs” devenus des intouchables.

L’organisation déclare attirer l’attention des autorités judiciaires sur la nécessité de faire une saine application des conventions internationales ratifiées par Haïti, les prescrits constitutionnels et les lois protectrices des droits des femmes.