La COPAH appelle à l’unité historique des haïtiens pour faire échec au projet néo-colonialiste, à l’occasion de la semaine pascale

Dr. Ernst Pierre Vincent, théologien et expert en leadership organisationnel et conflits internationaux

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 1er avril 2021 –(RHInews) – La Conférence des Pasteurs Haitiens (COPAH) dénonce le 1e  avril 2021 ce qu’elle appelle l’hypocrisie ahurissante des Nations-Unies et des pays de la communauté internationale, dans l’objectif de maintenir les haïtiens dans la misère et la mendicité.

“Comment comprendre que des prétendus amis d’Haïti soutiennent les manifestations de Myanmar et de Hong-Kong au nom de la démocratie, alors qu’ils pactisent avec un régime dictatorial en Haïti”, se demande la COPAH, pointant du doigt les Nations-Unies qui condamnent les brutalités policières et militaires dans d’autres pays et participent pourtant, sans gêne aucune, à la répression systématique contre la population haïtienne, en encourageant la fédération des gangs armés du G-9”.

Dans un message à l’occasion de la fête de Pâques, les pasteurs de la COPAH invitent les haïtiens à une “décolonisation mentale” et à “rompre leur dépendance vis-à-vis de ceux qui les oppriment”.

La COPAH croit “qu’il est urgent d’imiter les ancêtres pour qu’en fin nous comprenions que l’avenir d’Haïti dépend des haitiens”.

“Si nos ancêtres en particulier Jean-Jacques Dessalines et Capois La Mort attendaient un mot des colons pour définir leur stratégie de bataille, nous serions jusqu’ici dans les liens de la servitude. Si Moïse attendait la bonne grâce de Pharaon, les Israélites seraient toujours en Egypte ”, s’interroge la COPAH.

Il en est de même que “si Jésus attendait un tweet ou un mot de satan pour réaliser son destin pour l’humanité, les chrétiens d’aujourd’hui n’auraient pas eu l’occasion de célébrer sa résurrection”.

“Si la crucifixion de Jésus et sa sépulture le Vendredi Saint semblaient éteindre la flamme de l’espoir dans le cœur de ses disciples, cependant, sa sortie du tombeau à l’aube du Dimanche Pâques donnait aux disciples une raison indéniable de croire à la promesse de résurrection”, écrit la Conférence des Pasteurs haïtiens.’’

Aussi, le symbolisme de la Pâques doit guider et donner du courage nécessaire aux haïtiens pour mener le combat pour la délivrance d’Haïti, rappelle la COPAH, ajoutant que les forces du mal ne peuvent non plus empêcher la délivrance du peuple haïtien conscient de sa situation d’oppression et déterminé à combattre ses oppresseurs.

Concernant la célébration le 29 mars dernier du 34e anniversaire de la constitution, la COPAH fait remarquer que “c’est à ce moment précis que les forces rétrogrades s’agitent pour la remplacer de manière illégale et sans consensus aucun, dans leurs seuls intérêts et ceux de leurs tuteurs.

De la même manière que Judas a trahi Jésus. Des haitiens trahissent Haïti en s’associant aux vrais-faux amis d’Haïti pour prendre le pouvoir et se maintenir sans projet ni vision au détriment des masses désœuvrées, précise le texte de la COPAH signé entre autres des Révérends Pasteurs Ernst Pierre Vincent, Abraham Loreston, Ismaël Baptiste, Jean Denavard Tranquilus, Dorvila Normil et René Goude.