“Haïti : L’accord du 11 mars et la nécessité d’une surveillance internationale accrue pour sa mise en œuvre”…

Les membres du Conseil de Securite de l'ONU en reunion...

PORT-AU-PRINCE, dimanche 24 mars 2024– Les membres du Conseil de Sécurité sont appelés à continuer de surveiller de près la situation en Haïti et la mise en œuvre de l’accord du 11 mars sur un arrangement de gouvernance transitoire pour Haïti que la Communauté caribéenne (CARICOM) a facilité à la suite de l’escalade récente de la violence des gangs dans le pays.

L’instabilité politique et la violence persistante en Haïti demeurent des sources de préoccupation croissante tant au niveau national qu’international. Dans un effort pour trouver une solution viable à cette crise en cours, la CARICOM a joué un rôle crucial en facilitant un accord de gouvernance transitoire le 11 mars dernier.

Cet accord, conçu pour apaiser les tensions et ouvrir la voie à une transition pacifique vers la mise en place d’un gouvernement stable, est un élément essentiel pour restaurer la stabilité et la sécurité en Haïti.

La récente escalade de la violence des gangs en Haïti a ajouté une urgence supplémentaire à la nécessité d’une action rapide et décisive. Les rapports faisant état d’attaques violentes, de troubles civils et de perturbations généralisées ont souligné l’urgence d’une réponse coordonnée et efficace de la part de la communauté internationale, estime-t-on au niveau du Conseil.

‘‘En tant qu’acteur majeur dans la région des Caraïbes, la CARICOM a joué un rôle de premier plan dans la recherche de solutions à la crise haïtienne. Son engagement continu est essentiel pour garantir que l’accord du 11 mars soit pleinement mis en œuvre et qu’une transition politique réussie soit réalisée en Haïti.’’

Depuis le 29 février dernier, soutenu par des secteurs souhaitant prendre le pouvoir en Haïti, ont mis la région métropolitaine de Port-au-Prince a feu et a sang. Ils ont pillé et incendié des hôpitaux, des centres d’enseignement supérieur, des installations policières, des bureaux publics, des banques entre autres.

Actuellement, Haïti est au bord de la famine alors que la violence criminelle des gangs se déchaine les haitiens. Selon l’ONU, près de la moitié de la population haïtienne est actuellement confrontée à la réalité sombre de lutter pour assurer leur prochain repas alors que la violence des gangs resserre son emprise la region metropolitaine de Port-au-Prince.

Des organisations internationales ont lancé un avertissement alarmant vendredi, dressant un tableau sombre d’une nation au bord de la famine, avec des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire exacerbés par l’inflation et les revers agricoles.

Jean-Martin Bauer, directeur du Programme alimentaire mondial pour Haïti, a souligné l’urgence de la situation et encouragé une action immédiate.

Il a déclaré : “La faim croissante alimente la crise de sécurité qui déchire le pays. Nous avons besoin d’une action urgente maintenant – attendre pour répondre à grande échelle n’est pas une option.”

La situation désastreuse a provoqué un exode massif de la capitale, avec plus de 30 000 personnes fuyant la violence et la pénurie en seulement deux semaines, cherchant refuge où elles peuvent le trouver.