Haïti-Culture : Anse -à -Veau, 300 ans de fondation en 2021, activités culturelles en berne

La maison de Sudre Dartiguenave (1863-1926)

Par Yves Paul LEANDRE,

 

Anse-à-Veau- 28 juin 2020– Au moment où certaines communes cherchent à s’en sortir de ce carcan de la Covid -19, tant bien que mal, ce n’est pas le cas de figure pour la commune d’Anse -à-Veau.

Cette ville haut perchée, construite en amphithéâtre, fût fondée en 1721, est composée des sections communales de : Baconnois-Grand-Fond, 1re section de la commune Grande-Rivière, Joly, 2e section de la commune, Sault-du-Baril, 3e section de la commune.

Le charme de cette ville est la maison de l’ancien Président d’Haïti, Philippe Sudre Dartiguenave (27e Président de la République d’Haïti de 1915 à 1922), le Mausolée de l’ancien Général de l’armée de l’indépendance, Étienne Alexandre Gérin, le Saut du Baril , la grotte des hirondelles et les vestiges de l’habitation Fabre Nicolas Geffrard, ancien Président d’Haïti de (1859 à 1867), le compositeur de la Dessalinienne.

La visite du Directeur Général du Ministère de la Culture Joseph Camy DEPAS, reçu le samedi 27 juin 2020 par le Maire Assesseu Marc Michel, était pour observer, échanger avec les autorités locales et les opérateurs comment relancer les activités culturelles de cette ville morte, une fois traversée le cap de la pandémie de la Covid-19.

Anse-à-Veau célèbre l’année prochaine, ses 300 ans de fondation.

Grande a été la surprise du Directeur Général du MCC de constater que, les principales attentes de la population, est le captage d’eau.

Les citoyens disent apprécier les efforts du Ministère, de venir à leur encontre pour redynamiser le secteur culturel à un moment où les jeunes cherchent à déserter la ville, pas d’attraction, pas d’électricité.

Cette ville portuaire est délaissée à elle-même. Pas de Bibliothèque, pas de Centre de lecture et d’Animation Culturelle (CLAC). Les défis sont énormes pour la Direction Départementale des Nippes de la Culture, dirigée par Pauls’n Fleurantin et pour le Ministère dont le budget (2019-2020) a été réduit, en raison de la crise financière du pays.

Le souci majeur des jeunes et de certains ménages à Anse-à-Veau est de résoudre le problème d’adduction d’eau potable où un gallon d’eau coûte en moyenne 250 gourdes actuellement à Baconnoir, 1ère section.

Un véritable calvaire dénonce le maire de la ville, Marc Michel qui demande au Directeur Général, de faire passer cette revendication auprès des autorités compétentes.

A quelques mois du 300ème anniversaire de la fondation de la ville, la route d’accès est poussiéreuse. Le commissariat de police est en reconstruction.

Anse-à-Veau demande plus d’attention si le Ministère voulait créer l’ambiance nécessaire et mettre la chaleur ce que les acteurs culturels attendent avec impatience après le coronavirus.