Des parlementaires américains appellent à la nomination d’un nouvel envoyé spécial pour Haïti

Congresswomen Val Demings (FL-10), Yvette D. Clarke (NY-09), Ayanna Pressley (MA-07) et Sheila Cherfilus-McCormick (FL-20)

WASHINGTON DC. mardi 16 août 2022– Les congresswomen Val Demings (FL-10), Yvette D. Clarke (NY-09), Ayanna Pressley (MA-07) et Sheila Cherfilus-McCormick (FL-20) ont appelé mardi le président Joe Biden à nommer un nouvel envoyé spécial en Haïti, un poste resté vacant depuis septembre 2021.

Les députés ont déclaré : « L’anarchie généralisée et les conditions humanitaires épouvantables en Haïti sont extrêmement inquiétantes. Aujourd’hui, nous avons demandé au président de nommer un nouvel envoyé spécial en Haïti, un poste crucial qui n’a pas été pourvu depuis près d’un an ».

Selon ces parlementaires, ‘‘la politique américaine envers Haïti doit être enracinée dans un traitement équitable, la justice et le partenariat. Bien que nous soyons heureux que l’administration ait redémarré le programme de libération conditionnelle pour le regroupement familial haïtien, des changements doivent encore être apportés pour protéger la santé, la sécurité, les droits de l’homme et la dignité des familles haïtiennes en Haïti et ici chez nous.’’

Dans une correspondance adressée au chef de la Maison blanche, elles ont déclaré : « Nous sommes gravement préoccupés par la détérioration des conditions en Haïti. Un an après l’assassinat en juillet 2021 du président Jovenel Moïse, le pays manque d’un gouvernement démocratiquement élu, l’insécurité due aux gangs et au flux illégal d’armes qui s’est accrue, et une situation chaotique sur le terrain est indéniable ».

Elles soulignent que, le 6 août 2022, l’attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a évoqué l’aggravation de la situation en Haïti, déclarant : « c’est une situation compliquée ». Jean-Pierre a précisé, “il n’y a pas de grande réponse mais nous devons faire tout ce que nous pouvons pour aider le peuple d’Haïti”. Bien que nous sachions que le bien-être d’Haïti est une grande préoccupation pour votre administration, nous sommes également troublés par la diminution des ressources diplomatiques engagées dans le pays’’, ont écrit les députés.

Elles rappellent que le poste d’envoyé spécial en Haïti a été créé suite à l’assassinat du président Moïse en juillet 2021. ‘‘Cependant, ont-elles précisé, à la suite de la démission de l’ambassadeur Daniel Foote en septembre 2021, un successeur n’a pas encore été nommé. L’absence de ce point de contact critique dans l’administration a sans aucun doute sapé les efforts de l’administration pour soutenir le peuple haïtien et les institutions démocratiques d’Haïti.’’

La mission de l’Envoyé spécial est de s’engager avec des partenaires haïtiens et internationaux pour faciliter la paix et la stabilité à long terme et soutenir les efforts visant à organiser des élections présidentielles et législatives libres, équitables, inclusives et transparentes.

‘‘L’Envoyé spécial travaillera également avec des partenaires pour coordonner les efforts d’assistance dans plusieurs domaines, notamment l’assistance humanitaire, de sécurité et d’enquête. De plus, l’Envoyé spécial engagera les parties prenantes de la société civile et du secteur privé alors que nous soutenons les solutions dirigées par les Haïtiens aux nombreux défis urgents auxquels Haïti est confronté’’, ont fait savoir les députés.

« M. Monsieur le Président, c’est avec la plus grande urgence que nous vous demandons de nommer un nouvel Envoyé Spécial en Haïti pour continuer à veiller à ce que les États-Unis la politique étrangère soutient une transition dirigée par les Haïtiens vers la démocratie, ont-elles conclu.