Des organisations socio-politiques et personnalités jugent incomplet le rapport d’enquête du groupe d’experts de l’ONU…

Des membres du Conseil de Securite des Nations-Unies en reunion...

PORT-AU-PRINCE, mardi 31 0ctobre 2023– Dans une correspondance au président du comité des sanctions de l’ONU, Michel Xavier Biang, des organisations socio-politiques et personnalités haïtiennes déclarent craindre la publication d’une liste incomplète en ce qui a trait aux  individus (haïtiens ou étrangers) et entités soupçonnées d’implication en Haïti, dans le financement des gangs, le blanchiment des avoirs, la corruption..

Elles estiment ‘‘qu’il faudrait également tenir compte des listes déjà publiées par les Etats-Unis et le Canada – deux Etats Membres de l’ONU qui se sont empressés de publier des listes de sanctionnés sans attendre le résultat du travail d’enquête du Comité créé à cet effet – quitte à vérifier leur authentification ou à établir la validité des critères de sélection des personnes indexées ; et cela de façon impérative.’’

Selon les organisations et personnalités, ‘‘le Comité des Sanctions comme l’exige son mandat, doit se prononcer sur les agissements des Etats-Membres qui constituent un point d’alimentation du trafic illégal d’armes et munitions retrouvées en Haïti ; et tirer conclusion du rapport de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) paru en mars 2023.’’

Ces organisations, dont l’UNNOH, ASO, PAPDA, NEHRO, Global Exchange, ALBA Movimientos entre autres, exigent que tous les biens et montants saisis appartenant aux sanctionnés soient intégralement mis à la disposition d’Haïti pour aider à sa reconstruction et particulièrement au renforcement du secteur de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de la production nationale […]

Cependant, elles déplorent le silence du rapport onusien ‘‘sur le dossier scandaleux de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) et sur les graves soupçons évoqués par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans un rapport d’enquête concernant l’actuel Premier ministre de facto Ariel Henry, entre autres, sur ses liens suspects avec des gangs.

Ces organisations insistent aussi sur le silence du rapport du groupe d’experts de l’ONU sur l’implication de certaines personnalités de la communauté internationale dans la construction du chaos actuel.

Elles déplorent également que certains Etats n’aient pas coopéré dans le cadre de la traçabilité d’armes saisies en Haïti.