Crise des migrants haïtiens : Les dominicains tendent la main aux haïtiens mais le gouvernement d’Ariel Henry parait gêné

New-York, 19 septembre 2021-Intervenant samedi sur la tribune des Nations-Unies, lors de la 76ème assemblée générale de l’Organisation, le Président dominicain, Luis Abinader a déclaré, que même si les autres pays sont fatigués avec Haïti, pour les dominicains c’est pas le cas, Haïti reste un peuple frère partageant la même île.

Le Chef d’Etat dominicain dit souhaiter que la situation change en Haïti.

Parallèlement, ce même gouvernement dominicain a refoulé massivement plus de 3800 compatriotes haïtiens qui ont traversé la frontière fuyant la misère en Haïti.

La profonde crise politique, sociale, économique et morale que traverse Haïti depuis ces 5 dernières années, affecte la population haïtienne, notamment les plus vulnérables.

Les indicateurs économiques sont au rouge et l’indice de développement humain est au plus bas niveau.

Les  kidnappings, les affrontements inter-gangs, assassinats ciblés, massacres de civils, violations des droits humains sont devenus monnaie courante tout particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et ce dans un contexte d’impunité totale.

L’assassinat tragique du Président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier vient s’ajouter à une série de crimes et de violences répétées et impunies.

Le pays compte aujourd’hui environ 18 100 déplacées internes dont 14 700 l’ont été ces quatre dernières semaines, suite à une flambée de violence et d’insécurité.

Parmi eux, des femmes, des filles, des enfants mais aussi des personnes âgées et handicapées, ont été contraints de quitter leurs foyers à Martissant et à Fontamara, pour se réfugier au Centre Sportif de Carrefour, à l’église St Yves ou encore à Delmas 103, pour y vivre dans des conditions déplorables et inacceptables, sans oublier les déplacés de Bel-Air et de la Saline pour qui des solutions urgentes de relocalisation n’ont toujours pas été trouvées.

Pourquoi se montrer gêner vis à vis des dominicains quand on ne peut pas faire le minimum pour un peuple cherchant à vivre et denande si peu pour y vivre ?