Au moins 949 cas de kidnappings recensés en Haïti du 1e Janvier au 15 décembre 2021, selon le CARDH

Wilson Joseph alias Lanmo 100 jou en cagoule blanche et l'Etat-major du gang 400 Mawozo entourés de leurs soldats...

Port-au-Prince, dimanche 19 décembre 2021- L’année 2021, a été la pire des années en matière de sécurité pour les haïtiens.

Du 1e janvier au 16 décembre, le pays a enregistré au moins neuf-cent-quarante-neuf (949) cas d’enlèvement contre rançon.  Parmi les personnes kidnappées figurent au moins cinquante-cinq (55) ressortissants étrangers de cinq pays, selon un rapport du centre d’analyse et de recherche en droit de l’homme (CARDH).

Le rapport souligne également que, les enlèvements collectifs sont généralement comptabilisés à moins de 10%, sinon on atteindrait déjà 1. 500 élèvements en moyenne.

Le nombre de personnes enlevées pour la même période en 2020, était de 796.

Pour le seul mois d’octobre 2021, pas moins de cent-quarante (140) cas de kidnapping ont été recensés en Haïti.

Avec ces chiffres particulièrement accablants, mais non-exhaustifs, Haïti, Haïti est devenu le pays ayant le taux de kidnapping par habitant le plus élevé, en 2021, souligne le CARDH dans un rapport sur l’état des droits humains dans le pays.

Le rapport du CARDH souligne aussi que le kidnapping est un facteur qui accentue la pauvreté en Haïti. Selon l’organisation, il touche particulièrement la classe moyenne (les socio-professionnels) vivant dans la précarité.

‘‘La rançon exigée va jusqu’à un million de dollars américains. Des victimes ont dû vendre ce qu’elles avaient, recourir à des prêts, des quêtes familiales… pour payer la rançon. Certaines ont laissé le pays après leur libération pour aller bosser dans de mauvaises conditions à l’étranger,’’ soutient le CARDH.

Le rapport du CARDH souligne également que les gangs maintiennent leur hégémonie dans les territoires qu’ils contrôlent et continuent à massacrer la population. Ils décident de la vie et de la mort des citoyens.

Selon CARDH, le pays compte en moyenne 200 groupes armés. Certains travaillent avec des autorités exécutives et locales, des délégations, des vices-délégations, des membres du Bureau des aires protégés (BSAP).