‘‘Au moins 78 policiers ont été assassinés par des bandits depuis l’arrivée au pouvoir d’Ariel Henry en juillet 2021’’, note le RNDDH…

Policiers de l'UDMO/IMAGE D'ARCHIVES...

PORT-AU-PRINCE, vendredi 27 janvier 2023– Le réseau national de défense des droits humains (RNDDH) déclare condamner avec la plus grande rigueur les assassinats en série des agents de la PNH, ‘‘jetés en pâture par le premier ministre de facto Ariel Henry, aux gangs armés qui bénéficient de sa protection.’’

Selon un rapport du RNDDH, ‘‘depuis l’ascension au pouvoir du premier ministre de facto Ariel HENRY, les bandits armés, renforcés par son gouvernement, devenus plus arrogants dans leur mode opératoire et élargissant chaque jour un peu plus, leur territoire, s’en prennent régulièrement aux agents de la PNH.’’

Le rapport souligne que du 20 juillet 2021 date d’intronisation d’Ariel Henry à nos jours soixante-dix-huit (78) policiers ont été assassinés, soit une moyenne de cinq (5) policiers par mois.

L’organisation des droits humains estime que le président du CSPN, Ariel Henry ainsi que le directeur général de la PNH, le commissaire divisionnaire Frantz Elbé, sont responsables de chacune de ces soixante-dix-huit (78) vies perdues sous leur règne.

‘‘L’histoire retiendra qu’ils n’avaient jamais rien fait en vue de protéger et de préserver la vie de ces agents qui avaient choisi de servir leur pays’’, ajoute le rapport du RNDDH.

L’organisation dénombre pour le seul mois de janvier au moins dix-huit (18) agents de la PNH qui sont déjà victimes d’actes attentatoires à leur vie.

‘‘Parmi eux, quatorze (14) ont été assassinés, deux (2) autres sont blessés par balles lors de raids perpétrés contre eux par des bandits armés et deux (2) autres sont portés disparus’’, souligne l’organisation.

Le RNDDH se dit profondément préoccupé par la dégradation évidente et accélérée de la situation sécuritaire générale du pays où les agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), ‘‘délaissés par les autorités étatiques, semblent constituer la cible privilégiée des bandits armés, à un moment où le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) fait aussi figure de la plus haute autorité exécutive du pays.’’

« Qu’ils appartiennent à la police administrative ou qu’ils fassent partie des unités spécialisées de la PNH, qu’ils soient simples agents ou hauts responsables, qu’ils soient basés à Port-au-Prince ou dans n’importe quelle autre ville du pays : rien ne concoure à épargner la vie des policiers-ères du pays. Et, ceux et celles qui sont basés dans les différentes communes du département de l’Ouest sont les plus exposés », déclare le RNDDH.

L’organisation dit avoir de fortes raisons de croire que la dégradation accélérée de la situation sécuritaire du pays, après quelques jours d’accalmie, a pour objectifs de justifier et d’obtenir de la communauté internationale, l’envoi d’une force militaire étrangère en Haïti.

‘‘Et, dans ce plan macabre, ajoute le RNDDH, les policiers et policières servent de souffre-douleur aux dirigeants, ce qui fait de tous ceux qui portent l’uniforme de l’institution policière haïtienne, une potentielle victime, à tout moment, de raids, d’assassinats ou de blessures par balles.’’

L’organisation dit comprendre la frustration et la souffrance des agents de la PNH. Toutefois, elle estime de son devoir de les inviter à ne pas livrer le pays en général et les rues de Port-au-Prince en particulier, aux mains des bandits armés qui n’attendent que ça. La protection de la population haïtienne reste et demeure leur sacrosainte mission.

 

Cliquez sur le lien suivant pour lire l’intégralité du rapport du RNDDH :

RapM – PNH – Insécurité – 26012023