Amnesty International exige une enquête immédiate, indépendante et impartiale pour trouver les auteurs du double assassinat de Antoinette Duclaire et de Diego Charles

Antoinette Duclaire ''Netty'' et Diego Charles, tues le 29 juin 2021 a Port-au-Prince

New-York, vendredi 6 août 2021-Dans un communiqué, Amnesty International appelle le gouvernement haïtien à protéger les familles du journaliste Diego Charles et de Antoinette Duclaire, militante de l’opposition, assassinés à la rue Acacia, à Christ-Roi, à Port-au-Prince, une semaine avant l’assassinat du président Jovenel Moïse.

L’organisation internationale de défense des droits humains rappelle que dans la nuit du 29 au 30 juin dernier, Le 30 juin 2021, le journaliste Diego Charles et la militante Antoinette Duclaire ont été abattus par des inconnus armés devant le domicile de Diego Charles à Port-au-Prince.

‘’Tous deux avaient déjà été menacés et intimidés, selon Amnesty International qui précise qu’un jour après leurs meurtres, des individus armés ont tiré des coups de feu devant les domiciles des deux victimes pour intimider les proches et les témoins potentiels.’’

L’organisation souligne également que, les appelants anonymes ont menacé des proches et leur ont dit : ‘’le pire est encore à venir’’. ‘’

‘’Nous exigeons que les autorités mènent une enquête immédiate, indépendante et impartiale pour trouver et poursuivre les responsables des meurtres de Diego et Antoinette et des actes d’intimidation contre eux, leurs familles et les témoins.

Diego Charles, était journaliste à Radio Vision 2000 et a l’agence ‘’Larepiblik Magazine,’’ et Antoinette ‘’Netty’’ Duclaire, activiste politique, cofondatrice du magazine ‘’Larepiblik’’et porte-parole du mouvement socio-politique, ‘’Matris Libération,’’ ont été abattus vers 11 heures dans la nuit du 29 au 30 juin par des assaillants inconnus circulant à moto.

Au moins quinze (15) personnes ont été tuées cette nuit-là dans la capitale haïtienne. Sans enquête préalable, le directeur intérimaire de la police nationale, Léon Charles avait attribué ces attaques à de la vengeance des partisans du policier Guerby Geffrard, ancien délégué du syndicat de la police nationale d’Haïti (SPNH-17), lui aussi tué par des inconnus armés à Delmas 32.