“BSAP: Une menace pour la sécurité nationale”

Des agents de la BSAP lourdement armes...

PORT-AU-PRINCE, lundi 22 janvier 2024– La Brigade de Surveillance des Aires Protégées en Haïti : Une menace imminente pour la Sécurité Nationale

La Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, EmmelieProphète, a tiré la sonnette d‘alarme en déclarant que la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) en Haïti, forte de 4000 membres lourdement armés, constitue une menace sérieuse pour la sécurité nationale. Cette unité, initialement déployée pour surveiller les zones protégées, suscite des inquiétudes croissantes en raison de détournements de mission et de manipulations d’intérêts complexes et difficiles à maîtriser.

Les pourparlers entre les représentants du gouvernement et de la BSAP se multiplient dans l’espoir de trouver des solutions à ce problème croissant. La ministre souligne que les agitations perpétrées par divers groupes armés menacent gravement les institutions haïtiennes. Les tentatives visant à résoudre les problèmes de la BSAP se heurtent à la complexité des intérêts en jeu, confirmant ainsi les rumeurs selon lesquelles le gouvernement actuel peine à exercer un contrôle effectif sur ce corps armé déployé dans plusieurs régions du pays.

Par ailleurs, la Ministre Prophète déplore le retard dans le déploiement d’une force multinationale en Haïti pour contenir les troubles à l’ordre public. Elle insiste sur l’importance cruciale de cette force pour contrer les agissements de ceux que l’on connaît déjà. Depuis plus d’un an, le gouvernement haïtien a sollicité une aide afin de renforcer la police nationale, permettant ainsi une meilleure protection de la population, la libre circulation des citoyens et la préparation des élections à venir.

Cependant, la Communauté Internationale est toujours en attente d’une décision de la justice kényane, prévue dans une semaine, sur la constitutionnalité du déploiement de policiers en Haïti. Cette décision marquerait le début d’une mission multinationale de soutien à la sécurité sous l’égide du Kenya. Malheureusement, cette force manque actuellement de fonds et d’effectifs pour être opérationnelle.