« La mort éternelle, une sanction que tout être humain devrait éviter » — selon le Révérend pasteur Lucien Antoine

LA GONÂVE, mardi 29 avril 2025 (RHINEWS)– Dans un texte transmis par l’Église du Nazaréen d’Anse-à-Galets et relayé par le cabinet Le Prétoire, le professeur Sonet Saint-Louis, constitutionnaliste et philosophe, propose une réflexion théologique, philosophique et anthropologique sur la nature de la mort, ses origines et la voie de sa transcendance. Il s’appuie notamment sur l’enseignement du Révérend pasteur Lucien Antoine pour affirmer que « la mort éternelle est une sanction que tout être humain devrait éviter ».

Selon Saint-Louis, « la mort représente l’acte ultime qui clôture toute forme d’existence », une vérité universelle qui, bien qu’inévitable, continue de hanter l’esprit humain. « Chaque jour, nous nous rapprochons inexorablement de cette fin », écrit-il, soulignant la peur qu’inspire cette échéance inéluctable à laquelle « l’humanité entière est conviée ».

Dans une perspective biblique, la mort trouve son origine dans la désobéissance de l’homme au jardin d’Éden. « Ce crime capital, qu’est la désobéissance, a valu à l’homme la peine capitale », affirme Saint-Louis, en insistant sur la rupture spirituelle profonde qu’elle a provoquée. « La désobéissance à la volonté divine est un crime majeur », déclare-t-il, soulignant qu’il devient alors impossible d’accéder à la pensée divine sans passer par Jésus-Christ.

Le professeur s’interroge ensuite sur la proportionnalité de la peine infligée à l’homme. « Peut-on réellement affirmer que la peine capitale infligée à l’homme est proportionnelle à la gravité du crime qu’il a commis ? » demande-t-il, dans une méditation mêlant droit, morale et théologie. Il rejette l’idée d’un châtiment divin motivé par la vengeance : « La mort infligée à l’homme ne saurait être une réponse proportionnée ni justifier une impitoyable vengeance envers l’humanité. »

Mais selon le pasteur Antoine, auquel Saint-Louis donne largement la parole, la perspective chrétienne offre une lumière. L’homme, dit-il, est un être composé de matière et d’esprit. « Ce qui sépare l’homme de Dieu, ce n’est pas la mort physique, mais la rupture de sa relation avec l’Esprit divin. » C’est cette séparation spirituelle qui mène à « la mort éternelle, un état où l’individu est abandonné à lui-même, perdu dans ses iniquités ».

Le prédicateur distingue trois types de mort : « la mort physique, la mort spirituelle et la mort éternelle ». La mort physique est la simple séparation du corps et de l’âme. La mort spirituelle, quant à elle, correspond à « un état de chaos, de déshumanisation, où l’homme agit dans l’irresponsabilité et la convoitise ». Enfin, la mort éternelle, la plus redoutée, est « l’état de ceux qui sont morts physiquement et spirituellement, définitivement séparés de Dieu ».

« Cette mort peut être évitée », insiste le pasteur, en appelant à une relation sincère avec Dieu. C’est en entretenant cette communion que l’homme peut espérer échapper à l’annihilation définitive.

Dans une articulation brillante entre philosophie antique et pensée biblique, Saint-Louis convoque les grands noms de la philosophie. « Pour Aristote, la mort ne se résume pas à la fin de l’existence, mais à la séparation du corps et de l’esprit », note-t-il. Il cite également Descartes, selon qui « l’homme est une substance pensante distincte du corps », et Hegel, qui pense au contraire que « la matière n’a de sens que par l’esprit ». Ces références enrichissent son analyse, qui culmine dans une interrogation fondamentale : « L’esprit est-il capable de défier les lois naturelles ? »

À travers l’exemple biblique de Pierre marchant sur les eaux, l’auteur illustre la puissance de l’esprit animé par la foi. « Ce geste est-il simplement l’expression d’une foi profonde ou bien la manifestation de l’esprit qui dépasse les lois physiques ? », interroge-t-il.

Son propos se conclut sur une perspective d’espérance. « Dieu est la cause première de tout ce qui existe. » Et malgré la chute originelle, « la promesse de la vie éternelle reste intacte », accessible uniquement par Jésus-Christ, selon l’Épître aux Romains (6:23). Ce plan de rédemption est un appel lancé à tous : « Que risque-t-on à croire en Dieu ? Et que perd-on si Dieu n’existe pas ? En revanche, il y a beaucoup à perdre à ne pas croire en Dieu, s’il existe. »

Dans un contexte où la confusion idéologique gagne du terrain, Saint-Louis exhorte ses compatriotes à « se détourner des futilités de ce monde » pour embrasser « la vie éternelle en Jésus-Christ ». Il conclut avec une mise en garde : « Pour en être dignes, nos pensées doivent demeurer constamment en communion avec celles de Dieu, afin d’éviter tout déséquilibre qui risquerait de provoquer une nouvelle séparation. »