TÉHÉRAN, vendredi 13 juin 2025 (RHINEWS) – Dans la nuit du 12 au 13 juin, l’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes coordonnées contre plusieurs sites stratégiques en Iran, dont des installations nucléaires et des centres militaires, déclenchant une riposte immédiate de la République islamique et des réactions préoccupées à travers le monde.
Selon les sources officielles iraniennes, les frappes israéliennes ont visé des infrastructures situées à Natanz, Arak, Ispahan, Tabriz, Kermanshah et dans la capitale, Téhéran. Le gouvernement israélien a confirmé avoir déclenché une opération de grande ampleur baptisée « Rising Lion », mobilisant environ 200 avions de chasse et plus de 330 projectiles de précision. Tsahal affirme avoir ciblé des sites liés au programme nucléaire iranien, ainsi que des bases du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC).
L’agence de presse iranienne Fars a rapporté la mort d’au moins 50 personnes, dont plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques iraniens. Parmi les victimes figureraient notamment le commandant en chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, ainsi que Mohammad Baqeri, chef d’état-major des forces armées, et deux figures du programme nucléaire, Fereydoun Abbassi Davani et Mohammad Mehdi Tehranchi.
L’Iran a répondu quelques heures plus tard en lançant une salve d’environ 100 drones armés en direction du territoire israélien. Tsahal a indiqué que la majorité d’entre eux avaient été interceptés par le Dôme de fer, alors que d’autres ont été neutralisés en survolant l’espace aérien irakien et jordanien.
À Vienne, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé avoir perdu le contact temporairement avec certaines installations de surveillance situées près de Natanz, mais affirme qu’aucune fuite radioactive n’a été détectée. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a appelé à « une retenue maximale pour éviter une catastrophe régionale ».
Les marchés internationaux ont immédiatement réagi à cette escalade : les cours du pétrole ont grimpé de plus de 14 %, tandis que les marchés boursiers ont connu des chutes brutales en Asie et en Europe. Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols au-dessus de l’Iran et des pays voisins, entraînant la fermeture partielle de l’espace aérien dans la région.
Les réactions internationales se sont multipliées dans la journée. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa « profonde inquiétude » et a exhorté les parties à « mettre un terme à la spirale des violences ». Le président américain Donald Trump a affirmé que les États-Unis n’avaient pas été informés à l’avance de l’opération israélienne et a déclaré que les forces américaines dans la région « restent en alerte maximale pour protéger leurs personnels ».
La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, la Turquie, l’Australie, l’Indonésie, le Japon et la Chine ont chacun appelé à une désescalade immédiate. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré : « Nous devons empêcher un embrasement généralisé au Moyen-Orient. » De son côté, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavský, a exprimé sa compréhension de l’action israélienne en évoquant « la menace croissante posée par le programme nucléaire iranien ».
La situation survient dans un contexte déjà tendu, après plusieurs mois de provocations mutuelles, et alors que des pourparlers indirects entre Washington et Téhéran étaient en cours à Mascate. Les autorités iraniennes ont annoncé la suspension immédiate de toute coopération diplomatique en cours.
À Jérusalem, le Premier ministre israélien a justifié l’opération en affirmant que « l’Iran franchissait une ligne rouge irréversible en approchant du seuil nucléaire ». Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par le Guide suprême iranien Ali Khamenei au moment de la publication.
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