Un ancien Maire haïtien condamné aux Etats-Unis pour fraude Immigratoire et violences politiques…

ean Morose Viliena, ancien maire de Les Irois ...

MASSACHUSETTS, vendredi 28 mars 2025, (RHINEWS)- Jean Morose Viliena, ancien maire de Les Irois en Haïti, a été reconnu coupable par un jury fédéral pour avoir frauduleusement obtenu et utilisé une carte de résident permanent aux États-Unis. Cette condamnation fait suite à des mensonges délibérés concernant son implication dans des actes de violences politiques et extrajudiciaires sur le sol haïtien (Office des Affaires Publiques, communiqué du 28 mars 2025).

Au moment de déposer sa demande de visa d’immigrant, Viliena a rempli le formulaire DS-230 en niant toute participation à des assassinats extrajudiciaires ou à d’autres actes de violence contre le peuple haïtien. En répondant par la négative, il a réussi à masquer un passé sanglant qui allait se retourner contre lui une fois ses agissements dévoilés (Office des Affaires Publiques, communiqué du 28 mars 2025).

Les faits remontent au 27 juillet 2007, lorsqu’un témoin s’exprimait lors d’une audience judiciaire à Les Irois au nom d’un voisin victime d’une agression. Le même soir, Viliena aurait mené un groupe armé jusqu’au domicile du témoin pour venger l’agression, en faisant tirer sur le frère cadet du témoin avant de fracasser son crâne avec une grosse pierre (Déclaration de témoins, dossier judiciaire, 2025).

Les révélations du procès mettent en lumière une violence inouïe. Matthew R. Galeotti, responsable de la Division Criminelle du Département de la Justice des États-Unis, a affirmé que « un jury a découvert que Jean Morose Viliena a menti pour s’introduire aux États-Unis après avoir commis des actes de violence indicibles en Haïti ». Il a également ajouté que le Département de la Justice ne tolérera pas que de tels auteurs de violations des droits humains se promènent librement dans les communautés américaines (Office des Affaires Publiques, communiqué du 28 mars 2025).

En avril 2008, un second épisode de violence a été mis au jour. Face à la création d’une station de radio par des membres de la communauté, Viliena s’est opposé de manière violente à ce projet en mobilisant ses partisans armés. Le 8 avril 2008, il a ainsi fait usage de la force pour fermer la station et saisir le matériel de diffusion, n’hésitant pas à frapper violemment le propriétaire du local qui hébergeait l’émission (Procès-verbal des enquêtes, 2025).

Lors de cette opération, les faits racontés par plusieurs témoins font état d’un déroulement particulièrement brutal. Viliena aurait ordonné à un complice de tirer sur le propriétaire de la station, provoquant une blessure ayant conduit à l’amputation de sa jambe après plusieurs mois d’hospitalisation. Par ailleurs, un autre individu présent aurait été violemment traîné à travers le bâtiment avant de subir des tirs qui lui ont causé la cécité partielle de l’œil droit et laissé des fragments de plomb dans son corps jusqu’à ce jour (Procès-verbal des enquêtes, 2025).

Après avoir obtenu frauduleusement sa « Green Card », Viliena a pu s’installer aux États-Unis dès le 14 juillet 2008. Pourtant, son entrée sur le sol américain n’a pas fait oublier aux autorités les actes violents commis en Haïti, et son passé criminel a rapidement été mis en lumière par une enquête minutieuse coordonnée par le HSI Boston Field Office et le Human Rights Violators and War Crimes Center (HRVWCC) (Analyse du dossier par le HRVWCC, 2025).

La réaction des autorités américaines ne s’est pas fait attendre. Leah B. Foley, procureure des États-Unis pour le District du Massachusetts, a dénoncé la « corruption politique et la violence exercées par Jean Morose Viliena » et a rappelé que les États-Unis ne constituent pas un refuge pour ceux qui cherchent à fuir leurs crimes (Déclaration officielle, Bureau des Affaires Publiques, 2025).

De son côté, Michael J. Krol, Agent en Chef de l’ICE et des Investigations de la Sécurité Intérieure pour la Nouvelle-Angleterre, a souligné que la violence brutale de Viliena, qu’elle soit directe ou perpétrée par ses groupes armés, l’avait rendu inéligible à l’entrée sur le territoire américain. Il a affirmé que les autorités poursuivraient sans relâche tous les responsables de violations des droits humains (Communiqué de l’ICE, 2025).

Le chef d’accusation de fraude au visa, pour lequel Viliena risque jusqu’à 10 ans de prison, trois ans de sursis probatoire et une amende de 250 000 dollars, sera prochainement examiné lors d’une audience fixée au 20 juin 2025. Ce dossier illustre l’engagement des autorités américaines dans la lutte contre l’immigration frauduleuse et l’impunité des crimes internationaux (Analyse du dossier par le HRVWCC, 2025).

La collaboration entre le HSI Boston Field Office et les équipes de la Customs and Border Protection de Boston Logan Airport a joué un rôle déterminant dans la collecte des preuves qui ont permis de traduire Viliena en justice. Les efforts conjoints de ces agences démontrent une volonté forte de ne laisser aucun criminel bénéficier d’un refuge sur le sol américain (Office des Affaires Publiques, communiqué du 28 mars 2025).

Les avocates du Département de la Justice, Alexandra Skinnion et Laura J. Kaplan, épaulées par le Dr. Christopher Hayden, historien-analyste, ont ainsi mené à bien ce dossier emblématique. Leur détermination a permis de prouver que la coopération entre divers services étatiques est essentielle pour combattre les réseaux de violences et de fraudes internationales (Déclarations judiciaires, 2025).

Cette affaire s’inscrit dans le cadre de l’opération « Take Back America », initiative nationale déployée par le Département de la Justice pour contrer l’immigration illégale, démanteler les cartels et protéger les communautés américaines contre la criminalité violente. Elle envoie un signal fort quant à l’impossibilité pour les auteurs de crimes internationaux de se cacher derrière des mensonges (Communiqué de l’Office des Affaires Publiques, 2025).

La condamnation de Jean Morose Viliena rappelle que la justice finira toujours par rattraper ceux qui tentent de fuir leur passé criminel. Les autorités américaines, par leur vigilance et leur détermination, ont montré que les mensonges et les violences ne peuvent être passés sous silence, garantissant ainsi la protection des droits humains et la sécurité des citoyens.

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