République dominicaine – Haïti / Migration : Environ 700 Haïtiens rapatriés volontairement depuis Punta Cana…

SAINT-DOMINGUE, samedi  3 mai 2025 (RHINEWS)– Une deuxième opération humanitaire de rapatriement volontaire a été menée ce samedi depuis la zone de Friusa, à Punta Cana, permettant à environ 700 ressortissants haïtiens, adultes et enfants, de regagner leur pays d’origine. L’initiative, coordonnée par le consulat d’Haïti à Higüey sous la supervision de l’ambassadeur Fritz Lonchamp, s’inscrit dans le cadre du programme de retour volontaire lancé le 25 avril par les autorités haïtiennes, en réponse à la multiplication des expulsions massives en République dominicaine.

Onze autobus et deux camions transportant effets personnels et mobilier ont été mobilisés pour ce transfert, réparti vers trois points frontaliers : Dajabón / Ouanaminthe (Nord-Est), Pedernales / Anse-à-Pitres (Sud-Est) et Elías Piña / Belladère (Centre). L’ambassadeur Lonchamp a déclaré que cette opération visait à « garantir le retour de nos compatriotes dans la dignité, avec leurs biens, et à témoigner de la responsabilité du gouvernement face à la crise migratoire bilatérale ».

La ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Kathia Verdier, a conduit la veille une mission d’évaluation aux frontières. Un centre médical provisoire a été installé à Ouanaminthe, avec une attention particulière portée aux femmes enceintes et aux besoins urgents des rapatriés.

Le programme de retour volontaire bénéficie également du soutien actif d’organisations telles que la Fondation Zile, le MOSCTHA, le MONDHA, ainsi que de réseaux communautaires et religieux, en charge de l’orientation juridique, de la logistique et du soutien psychosocial.

Depuis octobre 2024, les autorités dominicaines ont renforcé les expulsions de migrants haïtiens, provoquant un afflux de demandes de retour auprès des représentations diplomatiques haïtiennes. Le programme mis en œuvre par le Conseil provisoire de transition, à travers le ministère des Affaires étrangères, vise à encadrer ces retours, préserver l’unité familiale et réduire les risques liés aux expulsions forcées.