Jean Gilbert Dragon est décédé en raison de la négligence des autorités judiciaires, selon Pierre Espérance…

Jean Gilbert Dragon, ex-commissaire de police

Port-au-Prince, jeudi 18 novembre 2021- Jean Gilbert Dragon, ancien commissaire de police, suspect dans l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse, est décédé mercredi des suites de complication du Covid-19 a l’hôpital Bernard Mevs.

Le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance a imputé le décès de l’officier de police accusé d’implication présumée dans le meurtre le 7 juillet dernier du président Moïse à la négligence des autorités judiciaires qui, selon lui, n’auraient pas pris les dispositions à temps pour le faire soigner pour sa contamination au Covid-19.

Il a souligné que la direction de l’administration du pénitencier (DAP) avait fait son rapport sur l’Etat de santé du prévenu, mais les autorités judiciaires n’ont pas donné suite rapidement à la requête des responsables de la prison.

Il a qualifié le comportement des responsables d’acte de banalisation du droit et de la vie du citoyen décédé. Ceci est inacceptable, a déclaré le militant des droits humains, estimant que les autorités devraient tout faire pour que Dragon ait des soins appropriés compte tenu de son importance pour l’avancement de l’enquête, a-t-il ajouté.

Pire encore, a indiqué M. Espérance, ce qui s’est passé met en évidence a quel point des barons du PHTK sont en train de tout faire pour brouiller les pistes et empêcher l’aboutissement de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse,’’ selon le responsable du RNDDH.

Jean Gilbert Dragon, ancien bras droit du chef rebêle Guy Philippe, qui purge actuellement une peineaux Etats-Unis pour blanchiment d’argent, a été arrêté le 14 juillet dernier, soit 7 jours après l’assassinat de Jovenel Moïse.

Il aurait des liens étroits avec la compagnie de sécurité CTU basée à Miami, Floride qui serait fortement impliquée dans la planification du  meurtre notamment en ce qui a trait au financement et au recrutement des mercenaires colombiens accusés d’avoir commis le crime.