PORT-AU-PRINCE, vendredi 2 mai 2025 (RHINEWS) —Le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a confirmé à RHINEWS la dissolution prochaine de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR), à la suite d’une résolution adoptée à l’unanimité par les membres du conseil.
Selon M. Jean, cette décision s’inscrit dans un contexte de contestations croissantes visant la légitimité et l’efficacité de la commission, plusieurs de ses membres faisant l’objet de graves accusations. Il a notamment évoqué la controverse entourant Jean-Rebel Dorcénat, commissaire de la CNDDR, dont la nomination a été vivement critiquée par le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). L’organisation l’a accusé d’être un allié du groupe armé « Viv Ansanm », considéré comme une organisation terroriste par plusieurs observateurs nationaux.
Le président du CPT a précisé que des consultations seront menées avec les acteurs de la société civile en vue de constituer une nouvelle structure de désarmement, crédible et indépendante. « Il est essentiel que les institutions publiques, à commencer par celles chargées du désarmement, jouissent de la confiance de la population et soient irréprochables dans l’accomplissement de leurs missions », a-t-il déclaré.
Réactivée en 2018 sous la présidence de Jovenel Moïse, la CNDDR a été critiquée à plusieurs reprises pour son manque de résultats concrets. Les organisations de défense des droits humains lui reprochent notamment d’avoir entretenu des relations ambigües avec certains chefs de gangs et de n’avoir procédé qu’à une collecte symbolique d’armes.