Haïti : le cabinet de Me Guerby Blaise attaqué et pillé par des membres de “Viv Ansanm”…

PORT-AU-PRINCE, mardi 10 juin 2025 (RHINEWS)Le cabinet de l’avocat Me Guerby Blaise, situé à la rue Roy, au centre-ville de Port-au-Prince, a été violemment attaqué, vandalisé et pillé par des membres lourdement armés du groupe terroriste Viv Ansanm, a confirmé la rédaction de RHINEWS. Un employé présent sur les lieux a été battu à coups de crosse et de pied. « Ils m’ont roué de coups. J’ai eu la vie sauve de justesse. Si je n’avais pas réussi à fuir, ils m’auraient tué », a confié la victime, encore traumatisée.

Les assaillants ont fracassé le grand portail du cabinet, désormais à terre, avant de faire irruption dans les locaux. Selon plusieurs témoins, les hommes armés ont fait venir un camion afin d’emporter du mobilier, du matériel électronique, des effets personnels ainsi que des dossiers juridiques confidentiels. L’attaque s’est déroulée en pleine journée, sans intervention des forces de l’ordre.

Dans une déclaration transmise quelques heures plus tard, Me Guerby Blaise a vivement dénoncé l’inaction des autorités. « Mon cabinet a été vandalisé et pillé par des terroristes qui occupent la zone », a-t-il déclaré. « Je suis victime de l’inaction d’un Conseil présidentiel de transition ingrat et parasite, que j’ai pourtant sauvé seul, par intelligence, face à l’aversion du peuple, de la communauté internationale et à la cupidité de certains de ses proches. »

L’incident s’inscrit dans une vague d’agressions systématiques menées par Viv Ansanmcontre les institutions publiques et privées du pays. Depuis plus d’un an, les commandos affiliés à ce groupe armé ont attaqué ou incendié des hôpitaux, des universités, des écoles, des pharmacies, des bibliothèques et des lieux de culte, dans la région métropolitaine et au-delà. Ces violences ont causé la mort de plusieurs milliers de civils et provoqué le déplacement forcé de plus de 350 000 personnes, selon les dernières données publiées par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

L’attaque contre le cabinet de Me Blaise, l’un des rares encore opérationnels dans la capitale, marque une nouvelle étape dans la désintégration de l’appareil judiciaire haïtien, déjà fragilisé par des années de crise politique, d’impunité et d’insécurité généralisée.