PORT-AU-PRINCE, dimanche 4 mai 2025 (RHINEWS)— Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a annoncé avoir ratifié un budget de guerrevisant à démanteler les réseaux de gangs nationaux et leurs alliés internationaux, tout en saluant la décision des États-Unis de classer les groupes armés Viv Ansanm et Gran Grifcomme organisations terroristes internationales. C’est ce qu’indique un communiqué officiel publié samedi par le Bureau de communication de la Présidence haïtienne.
« Le CPT a ratifié un budget de guerre pour éradiquer les bandits nationaux et leurs alliés de la mafia internationale qui sèment le désordre dans le pays », précise le texte, qui souligne que la crise actuelle repose sur une infrastructure de criminalité transnationale, impliquant trafic de drogue, d’armes, de munitions, d’organes, blanchiment d’argent, et autres activités illicites.
Selon la Présidence, ces réseaux criminels « ont plongé une partie du peuple haïtien et leurs alliés internationaux dans un trou infernal », en instaurant un climat de violence extrême caractérisé par des vols, viols, pillages, incendies et meurtres. « La classe moyenne a été décimée », déplore le communiqué.
La Présidence voit dans la décision de Washington un tournant stratégique : « Lorsque les États-Unis reconnaissent les bandits nationaux et leurs alliés comme terroristes, c’est une grande avancée dans la lutte contre la terreur dans le pays. Cela ouvre la voie à des actions concrètes, non seulement contre les groupes locaux, mais aussi contre leurs soutiens à l’étranger. »
Dans cette dynamique, le Conseil présidentiel a également demandé au Premier ministre de transmettre au ministre de la Justice des instructions claires pour que le système judiciaire haïtien statue sur les dossiers des citoyens déjà sanctionnés par d’autres pays.
La Présidence affirme vouloir collaborer pleinement avec tout État prêt à soutenir la lutte contre le terrorisme et le crime transnational, tout en réaffirmant que « l’État haïtien ne servira de refuge ni de protection à aucun criminel, qu’il porte une cravate ou des sandales ».
Le Conseil présidentiel de transition estime que le moment est venu « d’éliminer ce système criminel transnational » et de poser les bases d’« élections honnêtes, crédibles et transparentes » menant à une stabilité politique, économique et sociale durable.